Le discours de Netanyahu au Congrès a coûté 6 millions de shekels
Sur les 9,3 millions de dépenses exceptionelles accordées au gouvernement en 2015, 7,2 millions étaient pour le Premier ministre
Le voyage controversé du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Washington pour prononcer un discours devant le Congrès des États-Unis a coûté aux contribuables israéliens 6 millions de shekels, selon un rapport du ministère des Finances publié cette semaine.
Cette facture d’environ 1 560 000 de dollars a permis à Netanyahu d’avoir la chance de faire du lobbying contre l’accord nucléaire avec l’Iran en prononçant un discours à enjeux élevés qui n’a servi qu’à creuser le fossé entre Washington et Jérusalem au début du mois de mars.
Ce chiffre a été inclus dans un rapport sur les dépenses approuvées par un comité d’exceptions budgétaires depuis le début de l’année publié par le comptable général du ministère des Finances, a indiqué le site d’informations en langue hébreu Ynet jeudi.
Sur les 9,3 millions de shekels que le comité a approuvés pour les frais de voyage des ministères du gouvernement, 7,2 millions de shekels étaient pour le Premier ministre et son entourage.
Les 1,2 millions de shekels restant ont été utilisés pour le voyage de Netanyahou à Paris lors du rassemblement pour la liberté d’expression suite à la série d’attaques terroristes du mois de janvier.
Le Premier ministre a été critiqué dans le passé pour son utilisation de l’argent des contribuables pour des voyage et autres dépenses.
Un rapport publié en février a accusé Netanyahu et son épouse d’avoir abusé des deniers de l’Etat dans un certain nombre de cas.
Netanyahu a été cloué au pilori en 2013 pour avoir dépensé 450 000 shekels et pour avoir fait installé un lit dans un avion uniquement pour un vol de cinq heures vers Londres lors de l’enterrement de Margaret Thatcher.
Le gouvernement travaille sans budget approuvé depuis le 1er janvier en raison des élections anticipées.
Jusqu’à ce qu’un gouvernement soit formé et un budget approuvé, chaque ministère reçoit un montant mensuel correspondant à un douzième de son budget de l’année dernière pour les dépenses courantes et uniquement vitales, rapporet Ynet.
Le comité des exceptions doit approuver les dépenses qui ne sont pas en cours ou qui ne se répètent pas chaque année, y compris celles pour les voyages à l’étranger.
Le comité, qui est dirigé par un assistant de haut rang du bureau du comptable général, comprend des représentants du bureau du comptable général et du département des budgets, qui agissent en concert avec le conseiller juridique du ministère des Finances.