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Le FBI enquêterait sur des soupçons de piratage de la société israélienne NSO

D'après Reuters, une enquête serait en cours pour déterminer si les produits de NSO ont été utilisés pour espionner des citoyens américains ou des alliés des États-Unis

Une Israélienne utilise son iPhone face au bâtiment abritant le firme de cyber-sécurité israélienne NSO Group, le 28 août 2016 à Herzliya. (Crédit : AFP Photo / Jack Guez)
Une Israélienne utilise son iPhone face au bâtiment abritant le firme de cyber-sécurité israélienne NSO Group, le 28 août 2016 à Herzliya. (Crédit : AFP Photo / Jack Guez)

Le FBI enquête sur la société israélienne NSO, spécialisée dans les logiciels espions, car il soupçonne que ses produits ont été utilisés pour pirater les téléphones de citoyens américains et espionner des gouvernements étrangers, selon un rapport de Reuters publié vendredi matin.

Des sources proches de l’enquête ont expliqué que l’investigation visait à déterminer si les produits de NSO ont été utilisés pour accéder à des téléphones appartenant à des Américains et si des nations étrangères s’en sont servi pour espionner les fonctionnaires du gouvernement américain ou ceux de ses alliés, a rapporté l’agence de presse.

L’enquête, qui ne se concentre peut-être pas uniquement sur NSO, est en cours depuis 2017, selon Reuters.

La firme israélienne a indiqué à l’agence de presse ne pas avoir connaissance d’une enquête du FBI.

« Nous n’avons été contactés par aucun service de police américain à ce sujet », a-t-elle assuré.

Le FBI a refusé de commenter l’information.

L’entreprise basée à Herzliya est surtout connue pour avoir commercialisé Pegasus, un outil hautement invasif qui peut, selon les rapports, activer l’appareil photo et le microphone du téléphone portable d’une cible et accéder à ses données, transformant ainsi le téléphone en espion de poche.

L’entreprise affirme qu’elle fournit son logiciel aux gouvernements dans le seul but de lutter contre le terrorisme et la criminalité.

Mais des dissidents, des journalistes et d’autres figures de l’opposition ont affirmé à plusieurs reprises que la technologie de l’entreprise avait été employée par des gouvernements répressifs pour les espionner.

NSO assure que son logiciel ne peut pas être utilisé sur des numéros américains, mais selon Reuters, le FBI enquête pour savoir si la société a obtenu un code auprès de pirates américains pour infecter des smartphones.

En octobre, la société mère de WhatsApp, Facebook, a intenté un procès aux États-Unis contre NSO, l’accusant d’utiliser la très populaire plateforme de messagerie instantanée pour faire du cyber-espionnage sur près de 1 400 journalistes, diplomates, dissidents et militants des droits humains dans le monde.

Selon de précédentes informations de Reuters, des hauts fonctionnaires d’une vingtaine de pays alliés des États-Unis auraient été parmi les cibles de la campagne de piratage.

Des experts indépendants des Nations unies ont déclaré la semaine dernière que le piratage saoudien présumé du téléphone du propriétaire d’Amazon, Jeff Bezos, avait probablement été réalisé à l’aide d’un logiciel espion de NSO.

Le téléphone de Bezos aurait été infiltré par le compte WhatsApp appartenant au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

MONTAGE: le prince héritier Mohammed bin Salman à Djeddah, en Arabie Saoudite, le 24 juin 2019 et Jeff Bezos, fondateur et PDG d’Amazon, à Washington, le 13 septembre 2018 (Crédits : AP Photo)

Dans une déclaration, la firme israélienne s’est dite « choquée et consternée » par les informations liant son logiciel au piratage téléphonique de Bezos et a soutenu que son logiciel n’était certainement pas impliqué.

Le logiciel espion a également été impliqué dans l’effroyable assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, démembré dans le consulat saoudien à Istanbul en 2018. Il serait également à l’origine d’une campagne visant à compromettre les partisans d’une taxe sur les sodas au Mexique et d’une tentative de piratage du téléphone d’un dissident arabe qui a provoqué une mise à jour du système d’exploitation d’Apple.

Amnesty International, basée à Londres, ainsi que d’autres défenseurs des droits humains, poursuivent NSO à Tel Aviv pour obliger le ministère de la Défense israélien à révoquer la licence d’exportation qu’il a accordée à la société. Amnesty affirme que le logiciel espion de l’entreprise était utilisé « dans des attaques terrifiantes contre des défenseurs des droits humains dans le monde entier ».

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