Le gouvernement canadien poursuivi en justice pour ses exportations d’armes vers Israël
Une coalition d'avocats et des citoyens d'origine palestinienne accusent le pays de violer le droit international et son droit interne
Une coalition d’avocats et des citoyens d’origine palestinienne a annoncé mardi avoir déposé une plainte contre le gouvernement canadien de Justin Trudeau pour suspendre ses exportations d’armes vers Israël.
La plainte a été déposée devant la Cour fédérale par l’ONG d’avocats Canadian Lawyers for International Human Rights (CLAIHR), plusieurs citoyens d’origine palestinienne et l’organisation palestinienne de défense des droits de l’homme Al-Haq.
Ils visent la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le ministre de la Justice, Arif Virani.
Accusant le pays de violer le droit international et son droit interne sur les exportations d’armes, les plaignants souhaitent obtenir une ordonnance pour « mettre un terme aux exportations d’armes immorales et illégales du Canada vers Israël », selon un communiqué de l’ONG CLAIHR.
Ailleurs dans le monde, des procédures judiciaires similaires ont également été intentées.
Mi-février, un tribunal néerlandais de La Haye a ordonné aux Pays-Bas d’arrêter l’exportation de pièces de F-35 à Israël, jugeant qu’il existait « un risque évident que de graves violations du droit humanitaire de la guerre soient commises dans la bande de Gaza » avec les avions de combat F-35 israéliens.
En février également, la justice britannique a rejeté un recours visant à suspendre les exportations d’armes britanniques vers Israël.
La ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly a par ailleurs annoncé dans un communiqué mardi qu’elle allait se rendre en Israël, notamment à Jérusalem et en Cisjordanie du 10 au 13 mars.
Ce voyage a notamment pour but de souligner « la nécessité d’accroître l’aide humanitaire essentielle à Gaza » et de discuter « des mesures nécessaires pour aider à établir les bases d’une paix et d’une sécurité durables ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 30 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.