Le gouvernement octroie 275 M de NIS pour fortifier les structures des hôpitaux
Un tiers des lits d'hôpitaux et moins de la moitié des salles d'opération sont protégés contre les attaques, les autorités s’attellent à protéger patients, personnel et visiteurs
Le ministère de la Santé a annoncé lundi qu’il avait budgétisé 200 millions de shekels supplémentaires pour la fortification des hôpitaux contre les attaques de missiles entre autres. Cette somme s’ajoutera aux 75 millions de shekels déjà transférés à cette fin depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
L’annonce de ces fonds supplémentaires fait suite à un accord conclu entre le ministre de la Santé, Uriel Busso, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich.
Les combats des 38 derniers jours contre les groupes terroristes du Hamas à Gaza et du Hezbollah le long de la frontière nord ont clairement montré que les établissements de santé israéliens n’étaient pas suffisamment protégés.
Plus de la moitié des salles d’opération des hôpitaux israéliens ne sont pas protégées contre les attaques de missiles, selon une information de la chaîne publique israélienne Kan.
En conséquence, presque tout le personnel soignant doit quitter ces salles d’opération et se rendre dans des zones sûres lorsque les sirènes de roquettes retentissent – sauf pendant les opérations chirurgicales vitales.
En outre, seuls 30 à 40 % des lits d’hôpitaux en Israël se trouvent dans des espaces protégés.
« Au cours des visites que j’ai effectuées dans les hôpitaux de tout le pays, j’ai constaté qu’il y avait un besoin immédiat d’accroître la fortification de tous ces établissements », a déclaré Busso dans un communiqué officiel.
« En cette période d’escalade de la guerre, nous devons assurer une sécurité maximale aux patients, au personnel et aux visiteurs des hôpitaux. Je remercie le ministre des Finances d’avoir compris à quel point cela est crucial et de s’être appliqué à cette entreprise nationale », a-t-il ajouté.
Le ministère de la Santé aurait l’intention de fournir des espaces fortifiés pour 70 % de tous les lits d’hôpitaux et tous les lits des centres de dialyse et des banques de sang, pour un coût de 4,5 milliards de shekels. L’objectif est de permettre à tous les hôpitaux et établissements médicaux de fonctionner comme des « îlots isolés » pendant 72 heures sans aide extérieure en cas de guerre ou d’autre situation d’urgence.
C’est déjà le cas de l’hôpital fortifié le plus avancé d’Israël, le centre hospitalier Rambam à Haïfa. Son parking souterrain peut être transformé en un hôpital de 2 000 lits pleinement opérationnel en seulement 36 heures. Il dispose de 24 salles d’opération et de tous les autres services et équipements nécessaires pour soigner les patients, et peut fonctionner sans assistance extérieure pendant trois jours en cas de guerre conventionnelle ou non conventionnelle.
Rambam a mis en place son hôpital souterrain peu après le début de la guerre afin d’être prêt à déplacer les patients et le personnel si le ministère de la Santé en donnait l’ordre.
« Nous aurions dû déplacer tout le monde sous terre en huit à dix heures », avait déclaré le mois dernier le directeur général et PDG de Rambam, le professeur Michael (Miki) Halberthal, au Times of Israel.
D’autres hôpitaux à travers le pays disposent de zones protégées. Elles ont été rapidement préparées après le début de la guerre, et certains patients – notamment des bébés, des enfants en bas âge et des personnes âgées non mobiles – y ont été transférés.
Le plan convenu par les ministères de la Santé et des Finances et annoncé lundi allouera 228 shekels à la préparation aux situations d’urgence et aux fortifications permanentes afin d’assurer des soins médicaux sans heurts en toutes circonstances. Un montant supplémentaire de 47 millions de shekels sera destiné à fournir des solutions temporaires et immédiates jusqu’à ce que des fortifications permanentes puissent être construites.
Les fonds transférés permettront de protéger 3 000 lits d’hôpitaux supplémentaires dans divers départements, notamment les salles d’opération du centre hospitalier Soroka à Beer Sheva et le département des urgences de l’hôpital Ziv à Safed.