Le groupe « Frères d’armes » autorisé à bénéficier d’un allègement fiscal
Le chef de la commission des Finances, Moshe Gafni, met de côté les tensions avec le groupe de protestation anti-refonte qui s'efforce désormais d'aider les blessés de guerre
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Le président de la commission des Finances de la Knesset a accepté mercredi d’exempter le groupe de protestation Frères d’armes de l’impôt sur les dons de charité, mettant ainsi de côté les tensions entre la coalition et le groupe d’activistes, qui a mené des manifestations contre le plan de refonte du système judiciaire prévu par le gouvernement.
Un porte-parole de Moshe Gafni a confirmé que l’approbation de la commission des Finances et la signature du président étaient suffisantes pour reconnaître l’organisation en vertu de l’article 46 de l’ordonnance relative à l’impôt sur le revenu, qui accorde l’exemption.
Le journaliste Ben Caspit a écrit sur X qu’il était rare qu’une organisation obtienne l’exemption au cours de ses 18 premiers mois d’activité.
Frères d’armes, composé de soldats de réserve, a été créé cette année et a joué un rôle clé dans les manifestations de masse contre les tentatives du gouvernement d’affaiblir le système judiciaire.
Mais, de concert avec d’autres grandes organisations de protestation, il s’est métamorphosé en une organisation civile de secours et de soutien, immédiatement après que les terroristes palestiniens du Hamas ont fait irruption dans le pays le 7 octobre, assassinant pus de 1 400 personnes, principalement des civils, et en kidnappant au moins 228 autres. Quatre femmes ont déjà été libérées et 224 sont toujours en captivité.
Le groupe co-organise une action bénévole de grande envergure, forte de 15 000 personnes, basée au centre de convention international Expo Tel Aviv, distribuant des milliers d’équipements civils, de la nourriture et des fournitures médicales, organisant des activités pour les enfants évacués, soutenant les personnes endeuillées et collectant des fonds.
En plus de protester contre la refonte judiciaire, Frères d’armes s’est également opposé aux efforts déployés par les législateurs ultra-orthodoxes pour obtenir une loi exemptant la communauté haredi de l’obligation de s’enrôler dans l’armée.
En août, un groupe de militants Frères d’armes et de parents dont les enfants étaient sur le point d’être appelés sous les drapeaux a demandé à la Haute Cour de justice de veiller à ce que les haredim soient enrôlés au même titre que le reste de la population.
À la suite de l’assaut du Hamas, au moins 2 000 haredim ont contacté Tsahal pour s’enrôler, a déclaré l’armée israélienne la semaine dernière.