Israël en guerre - Jour 647

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Le Hamas a forcé des otages à désigner quel autre captif sera tué – ex-otage

Ohad Ben Ami et 5 autres otages ont été forcés à choisir 3 personnes qui recevront une balle dans la tête et 3 autres une balle dans le genou, avant que les terroristes ne leur "pardonnent"

L'ex-otage Ohad Ben Ami assistant à une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, le 1ᵉʳ juillet 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
L'ex-otage Ohad Ben Ami assistant à une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, le 1ᵉʳ juillet 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Soulignant la nécessité d’obtenir la libération des 50 otages encore dans les gêoles du Hamas, dont seulement 20 seraient encore en vie, l’ex-otage Ohad Ben Ami a déclaré mardi aux députés de la Knesset que ses geôliers l’avaient forcé, ainsi que d’autres otages, à choisir lesquels d’entre eux seraient condamnés à mort.

Ben Ami, qui a été enlevé à son domicile dans le kibboutz Beeri lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 et libéré début février, a raconté son expérience lors d’une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset.

Il a déclaré à la commission qu’environ un mois avant d’être relâché, il avait été rassemblé avec cinq autres otages et qu’un terroriste du Hamas leur avait annoncé que trois d’entre eux seraient condamnés à mort et qu’il leur appartenait de décider qui ce serait.

« Un commandant, probablement un haut gradé, est venu vers nous, a armé son fusil et a dit : ‘Choisissez trois personnes qui mourront et trois personnes qui recevrons une balle dans le genou’ », a raconté Ben Ami.

« Ils nous ont obligés à choisir trois personnes qui recevraient une balle dans la tête et trois autres qui recevraient une balle dans le genou. »

« Nous avons dû débattre pendant une heure entière, alors que nous étions filmés », a-t-il témoigné.

L’ex-otage Ohad Ben Ami (au centre) et des membres des familles des otages Elkana Bohbot, Yosef-Haïm Ohana, Segev Kalfon et Bar Kupershtein assistant à une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, le 1ᵉʳ juillet 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Ils nous ont laissé parler et expliquer pourquoi nous méritions de vivre, pourquoi nous méritions de mourir ou pourquoi nous méritions de recevoir une balle dans le genou. »

Une fois l’heure écoulée, personne ne s’était porté volontaire ni n’avait désigné l’un de ses compagnons d’infortune pour être condamné à mort ou à recevoir une balle dans le genou. Leurs geôliers ont alors simplement choisi au hasard les trois personnes qui seraient exécutées.

« Puis ils nous ont dit : ‘Avant de vous tirer dessus, vous avez peut-être la possibilité d’être épargnés.’ »

Pour tenter d’échapper à la peine de mort, les trois otages ont été contraints de proférer des propos diffamatoires à l’encontre du gouvernement israélien, entre autres, a rapporté Ben Ami. Une fois qu’ils avaient fini de parler, a-t-il ajouté, le responsable du Hamas a fait mine de leur « accorder son pardon » et a renvoyé les six hommes.

« Vous êtes assis là et vous vous demandez : ‘Que vient-il de se passer ?’ », a déclaré Ben Ami à la commission, expliquant que les otages vivent constamment dans « un état de peur extrême ».

« Comprenez que c’est comme ça, c’est ainsi que nous vivons chaque jour [là-bas] », a-t-il souligné.

« Tout cela s’ajoute à des choses inattendues qui se produisent, et c’est fou d’y penser. »

Ben Ami a également attiré l’attention de la commission sur les dangers plus terre à terre qui menacent la vie des otages et a décrit les « conditions désastreuses » qu’ils sont contraints d’endurer.

« Il y a les mauvais traitements, la peur de mourir lors d’une frappe de Tsahal, la peur que leurs geôliers se vengent parce que leurs amis ou leur famille ont été tués », a-t-il résumé.

« Il n’y a pas de nourriture lorsque les points de passage sont fermés ; la situation est extrêmement difficile. »

« Vous pouvez me dire que nous avons vaincu l’Iran et que nous avons vaincu le Liban. Mais si nous ne les ramenons pas, alors nous n’aurons vaincu personne. Nous aurons perdu. Si nous les ramenons, alors nous aurons gagné. »

« Il ne fait aucun doute qu’Israël est une puissance régionale », a reconnu Ben Ami, faisant référence à la récente guerre de douze jours contre la République islamique.

« Mais malgré toutes ces victoires, il n’y aura pas de véritable victoire tant que les otages ne seront pas libérés. »

« Chaque citoyen sera fier que notre pays ait libéré les otages et prouvé les valeurs qui nous ont été inculquées », a-t-il souligné.

Ben Ami a déclaré devant la commission de la Knesset que lui et tous les autres otages avaient construit leur vie dans les communautés proches de la frontière avec Gaza « en sachant que si quelque chose nous arrivait, vous seriez là pour nous ».

« Moi, les cinq qui étaient avec moi et les 50 qui sont encore là-bas, nous avons fait tout ce que nous pouvions pour le pays. Il est temps qu’il nous rende la pareille, rien d’extraordinaire, juste leur rendre la vie. »

L’ex-otage Ohad Ben Ami (au centre) et des membres des familles des otages Elkana Bohbot, Yosef-Haïm Ohana, Segev Kalfon et Bar Kupershtein assistant à une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, le 1ᵉʳ juillet 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Vous ne comprenez pas combien cette nation est amour », a-t-il déclaré.

« Je reçois de l’amour de tout le monde. Mais dès que nous ne ferons plus ce qu’il faut, nous deviendrons un pays brisé. Qui voudra alors vivre ici ? »

Les familles des otages et des victimes du pogrom perpétré par le Hamas sont présentes en continu à la Knesset, assistant aux réunions des commissions où elles se heurtent fréquemment aux députés au sujet de leurs vives critiques à l’égard du gouvernement pour ses défaillances en matière de sécurité ayant conduit à l’assaut sanglant et barbare du 7 octobre, ainsi que pour son incapacité à conclure un accord visant à ramener tous les otages.

Les pourparlers menés sous médiation entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas n’ont jusqu’à présent pas permis de progresser vers un accord, même si ces derniers jours, des signes de plus en plus nombreux indiquent que le Premier ministre Benjamin Netanyahu pourrait chercher à conclure un accord qui mettrait fin à la guerre.

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 50 otages, dont 49 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023.

Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 28 personnes dont l’armée israélienne a confirmé la mort, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort de deux autres personnes. Le Hamas détient également le corps d’un soldat des Tsahal tué à Gaza en 2014.

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