Israël en guerre - Jour 345

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Le Hamas aurait forcé des enfants otages à regarder des vidéos du massacre

Avec des armes pointées sur eux s'ils pleuraient, les enfants ne devaient pas faire de bruit ; le père d'Emily Hand dit que sa fille de 9 ans pense avoir été séquestrée un an

Libéré par le Hamas, Eitan Yahalomi serrant sa mère dans ses bras après avoir débarqué de l'hélicoptère, le 27 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)
Libéré par le Hamas, Eitan Yahalomi serrant sa mère dans ses bras après avoir débarqué de l'hélicoptère, le 27 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Les terroristes du Hamas ont forcé les enfants otages à regarder les vidéos des atrocités qu’ils ont commises en Israël le 7 octobre, a déclaré la tante d’Eitan Yahalomi, 12 ans, à la télévision française suite à sa libération lundi soir.

S’adressant à BFM mardi, Deborah Cohen a décrit les conditions de détention de son neveu tout au long de ses 52 jours de captivité aux mains du Hamas.

« Arrivé à Gaza, tous les civils, tous, l’ont tapé. C’est un enfant de 12 ans », a déclaré Cohen, ajoutant : « Chaque fois qu’un enfant pleurait, ils le menaçaient avec une arme pour qu’il se taise. »

« J’espérais qu’il ait été bien traité, mais ce n’est pas le cas : c’est des monstres […] Maintenant que je le sais, je m’inquiète. Son père est toujours là-bas, et il y a 160 personnes qui ne sont pas encore revenues. C’est énorme. »

Racontant ce que son neveu avait dit depuis sa libération, Cohen a déclaré : « Le Hamas l’a forcé à regarder des vidéos d’horreur », montrant l’attaque du groupe terroriste dans le sud d’Israël, le 7 octobre, lorsqu’ils ont tué au moins 1 200 personnes et enlevé 240 personnes.

« Je vais aller le voir, je vais lui donner un grand câlin, il y a un grand chemin [à parcourir] », a-t-elle ajouté.

Eitan a été enlevé en même temps que sa mère et ses deux sœurs, mais ces dernières sont parvenues à s’échapper avant d’être emmenées, alors qu’Eitan a été conduit à Gaza sur un cyclomoteur. Son père, Ohad, blessé par balle par des terroristes, a lui aussi été conduit à Gaza, où il se trouve toujours.

Une vingtaine de communautés frontalières de Gaza ont été prises pour cible par des milliers de terroristes qui ont fait irruption en Israël après avoir franchi la barrière frontalière, le matin du 7 octobre. Plus de 1 200 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils à leur domicile ou lors d’un festival de musique en plein air.

Les vidéos que Yahalomi aurait dit avoir été forcé de regarder auraient été filmées par des terroristes du Hamas qui ont voulu garder des traces de leurs crimes. Ces images, issues de caméras corporelles ou de téléphones portables – des terroristes ou de leurs victimes – ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Yahalomi, qui a la double nationalité israélienne et française, a été libéré au quatrième jour d’une trêve entre Israël et le Hamas – négociée par le Qatar – qui a débuté vendredi. Pour chaque jour de trêve, le Hamas est tenu de libérer un petit groupe d’otages, essentiellement des femmes et des enfants, détenus depuis environ 50 jours.

Eitan Yahalomi, 12 ans, avec sa mère à l’hôpital Ichilov, le 27 novembre 2023, après avoir été libéré par le Hamas dans le cadre d’un accord de trêve. (Crédit : Armée israélienne)

Ce qu’a dit Cohen des horreurs que son neveu de 12 ans aurait endurées offre un saisissant contraste avec l’humanité dont le Hamas dit avoir fait preuve envers les otages. Après chaque remise d’otages à la Croix-Rouge, le groupe terroriste a publié des images de propagande montrant les ex-otages en train de sourire et saluer leurs ravisseurs.

Le Hamas et ses partisans assurent que ces images sont la preuve que les femmes et enfants enlevés ont été traités avec humanité, mais d’autres voix affirment que ces gestes ont été exigés par les ravisseurs et faits sous la contrainte.

Par ailleurs, de nombreux otages libérés, qui ont des proches ou amis toujours aux mains des terroristes de Gaza, craignaient que le fait de désobéir au Hamas n’entraîne des représailles pour leurs proches.

Dans un mouvement contraire à la propagande du Hamas, Thomas Hand, le père d’Emily Hand, neuf ans et libérée par le Hamas dimanche soir, a déclaré mardi que sa fille pensait avoir été retenue en otage pendant un an et qu’elle pleurait au moment de s’endormir.

S’adressant à CNN, Hand a déclaré que le rétablissement de sa fille serait lent.

« Elle sort lentement de tout cela, petit à petit », a-t-il déclaré. « Nous ne saurons ce qu’elle a vraiment vécu qu’au fur et à mesure, quand elle parlera. Il y a tellement de choses que je voudrais savoir… mais il faut leur laisser le temps. Ils le feront quand ils seront prêts. »

Il s’est dit choqué par la transformation de sa fille en captivité.

« Ce n’est que lorsqu’elle s’est reculée que j’ai vu que son visage était amaigri, tiré, comme le mien, alors qu’avant il était un peu potelé, féminin, un visage de jeune enfant », dit-il.

Emily Hand (à droite) retrouve son père, Tom Hand, aux premières heures du 26 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

« Le plus choquant et le plus troublant des retrouvailles, c’est qu’elle chuchotait, on ne l’entendait presque pas. J’ai dû poser mon oreille sur ses lèvres. » « On lui avait dit de ne pas faire de bruit. »

Lorsqu’on lui a demandé combien de temps elle pensait avoir été captive, elle aurait dit à son père qu’elle pensait que cela faisait un an.

« Chuchotements mis à part, c’est d’une grande violence », a-t-il déclaré.

« La nuit dernière, elle a pleuré jusqu’à en être écarlate : elle ne pouvait pas s’arrêter. Elle ne voulait pas de câlins, je suppose qu’elle a oublié ce que c’est que d’être réconfortée », a ajouté Hand. « Elle s’est mise sous les couvertures du lit, sous la couette, s’est couverte et a pleuré en silence. »

Emily se trouvait chez une amie, après une soirée pyjama, au moment de l’assaut du Hamas le 7 octobre. On l’a un moment crue morte, avant que la nouvelle ne soit donnée qu’elle faisait partie des otages conduits à Gaza.

Michael Bachner a contribué à cet article.

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