Le Hamas, ce voisin meurtrier qui exige qu’Israël lui donne une arme
Levez le blocus, exhorte le groupe terroriste palestinien, afin que nous puissions vous exterminer
David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).
Il y a quelques années, un nouveau voisin a emménagé près de chez nous. Un ex-assassin, non repenti.
La vie est devenue un cauchemar. Il a prétendu que nous étions sur ses terres. Nous ne l’étions pas. Il y avait eu une bagarre avant son arrivée, mais nous avons en fait cédé.
Il a juré alternativement de nous forcer à quitter le quartier et de nous tuer. Il a dit à tous ceux qui voulaient l’écouter que nous n’avions pas le droit d’être ici et qu’il nous haïssait. Fait incroyable, d’autres voisins lui ont donné raison.
Il y a eu des affrontements à la clôture. Nous avions peur de sortir. La vie est devenue un cauchemar.
Il a essayé d’obtenir une arme. Il avait des amis dont on savait qu’ils lui en donneraient une. Il a dit que si on ne le laissait pas obtenir l’arme, il continuerait à nous harceler et à nous attaquer.
Alors on a dit d’accord. On l’a laissé prendre l’arme. Et il nous a tués.
Cette histoire grotesque est en réalité le récit de ce qui se passe entre le Hamas et Israël. Sauf pour la dernière partie. Ça n’arrivera pas.
Le Hamas, une organisation terroriste islamiste meurtrière, a pris le contrôle par la force de la bande de Gaza en 2007, évinçant l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas lors d’un coup d’État sanglant.
Israël s’était retiré unilatéralement deux ans plus tôt sur les lignes officiellement non contestées d’avant 1967 – évacuant 7 000 à 8 000 civils et retirant l’armée.
Depuis lors, le Hamas a rendu la vie aussi infernale pour Israël que possible – en lançant des milliers de roquettes sans discernement sur Israël, en creusant des tunnels sous la frontière, en tuant et blessant des soldats à la clôture de la frontière, en effectuant des attentats suicides et autres actes de terrorisme, et plus récemment en faisant voler des engins incendiaires – cerfs-volants et ballons – de l’autre côté de la frontière pour brûler nos terres.
Pendant ce temps, dans sa charte directrice et dans les discours et la propagande de ses dirigeants, il est dit à tous ceux qui veulent bien entendre qu’il est déterminé à détruire Israël, que les Juifs n’ont pas le droit d’être ici – ou ailleurs d’ailleurs – et que, tôt ou tard, il nous exterminera.
Il se plaint aussi à qui veut bien l’entendre du blocus qu’Israël (et l’Egypte) impose(nt) sur le territoire qu’il contrôle. Si nous ne levons pas ce blocus, il menace de nous attaquer.
Si nous levons ce blocus, il est évident que le Hamas introduira immédiatement plus d’armes pour poursuivre son objectif déclaré de nous détruire.
Néanmoins, et c’est assez étonnant, divers organes de l’ONU, des organisations de défense des droits de l’homme, des présidents turcs, des politiciens suédois et irlandais, des dirigeants de l’opposition britannique, des candidats à la présidence américaine et d’autres experts font valoir qu’Israël devrait effectivement assouplir les restrictions d’accès qu’il impose à Gaza, c’est-à-dire qu’Israël devrait effectivement coopérer à l’orchestration prévue de sa propre destruction.
Dernièrement, cette saga grotesque s’est jouée avec quelques rebondissements un peu originaux mais souvent malhonnêtes. Depuis des semaines, le Hamas mobilise la population de Gaza pour organiser des manifestations à la frontière, avec de nombreuses tentatives pour endommager et franchir la clôture, toujours dans le but public d' »effacer » la frontière, inonder Israël de millions de Palestiniens, et ainsi détruire l’Etat juif.
Défendant cette frontière, l’armée israélienne a tué quelque 140 personnes, dont des dizaines de membres du Hamas. Un tir à balles réelles était-il nécessaire dans chacun de ces cas ? C’est difficile à dire ; les infractions aux règlements sur les tirs à balles réelles doivent faire l’objet d’une enquête. Cependant, personne ne serait mort sans la violence provoquée par le Hamas.
Et ces derniers jours, le Hamas a introduit une nouvelle tactique. Il encourage les jeunes Gazaouis à manifester le long de la clôture, attirant des patrouilles de l’armée israélienne, puis ses tireurs d’élite ouvrent le feu sur les soldats. C’est ainsi que le sergent Aviv Levi a été tué vendredi, indiquent les responsables militaires israéliens, et c’est ainsi qu’un deuxième soldat, en convalescence à l’hôpital, a été grièvement blessé mercredi soir.
Plus tard mercredi, Israël a riposté contre le Hamas en représailles aux tirs des tireurs d’élite et a tué trois de ses terroristes. Dans le récit aberrant du Hamas, la réponse israélienne à son crime est inacceptable. C’est pourquoi le Hamas a mis ses forces en état d’alerte et, comme toujours, s’engage à se venger.
Malgré l’implacable cruauté et son cynisme à l’égard de son propre peuple, sa fausse interprétation de la volonté divine et sa sanctification de la mort, le Hamas ne l’emportera jamais. Absolument réfractaire à toute notion de légitimité souveraine juive, il poursuit des tactiques sanglantes, brutales mais, en fin de compte, idiotes, dans le cadre de sa stratégie infâme et génocidaire.
De toute évidence, Israël va défendre sa frontière contre les attaques terroristes. De toute évidence, Israël va riposter lorsqu’il sera attaqué. Et évidemment, Israël ne lèvera pas le blocus de sécurité qu’il impose à Gaza tant que le Hamas dirigera la bande de Gaza.
Mais le Hamas, débordant de haine pour Israël, ne reconnaîtra pas la nature sinistre et farfelue de sa demande. Levez le blocus, ou nous vous ferons plus de mal, voilà sa menace. Levez le blocus, afin que nous puissions importer les moyens de vous faire souffrir davantage, voilà son vœu.
Non.
Et c’est ainsi que la violence continue, dans l’une ou l’autre des itérations.
Honte aux imbéciles qui souscrivent au récit du Hamas. Et encore plus de honte aux détesteurs d’Israël qui encouragent le programme du Hamas tout en comprenant exactement de quoi il s’agit.
Israël ne va pas donner une arme au meurtrier d’à côté. Ce dont il pourrait avoir besoin, c’est de l’aide, du soutien et de la compréhension pour tenter de chasser le meurtrier de la ville.
... alors c’est le moment d'agir. Le Times of Israel est attaché à l’existence d’un Israël juif et démocratique, et le journalisme indépendant est l’une des meilleures garanties de ces valeurs démocratiques. Si, pour vous aussi, ces valeurs ont de l’importance, alors aidez-nous en rejoignant la communauté du Times of Israël.
Nous sommes ravis que vous ayez lu X articles du Times of Israël le mois dernier.
C'est pour cette raison que nous avons créé le Times of Israel, il y a de cela onze ans (neuf ans pour la version française) : offrir à des lecteurs avertis comme vous une information unique sur Israël et le monde juif.
Nous avons aujourd’hui une faveur à vous demander. Contrairement à d'autres organes de presse, notre site Internet est accessible à tous. Mais le travail de journalisme que nous faisons a un prix, aussi nous demandons aux lecteurs attachés à notre travail de nous soutenir en rejoignant la communauté du ToI.
Avec le montant de votre choix, vous pouvez nous aider à fournir un journalisme de qualité tout en bénéficiant d’une lecture du Times of Israël sans publicités.
Merci à vous,
David Horovitz, rédacteur en chef et fondateur du Times of Israel