Le Hamas ne doit jouer « aucun rôle » à Gaza, affirment des pays européens, dont la France
Le plan « doit soutenir l'unité de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous le mandat de l'Autorité palestinienne » selon une déclaration conjointe de la France, du Danemark, de la Grèce, de la Slovénie et du Royaume-Uni

Le mouvement terroriste palestinien du Hamas ne doit jouer « aucun rôle » à Gaza dans le futur, en vertu du plan présenté par les dirigeants arabes pour l’enclave palestinienne, ont affirmé mercredi plusieurs pays européens dont la France, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
« Nous sommes clairs sur le fait que le futur plan ne doit donner aucun rôle au Hamas, doit assurer la sécurité d’Israël, ne doit pas déplacer les Palestiniens de Gaza », a déclaré devant la presse le chargé d’affaire de la mission française aux Nations unies à New York, Jay Dharmadhikari, dans une déclaration au nom de la France, du Danemark, de la Grèce, de la Slovénie et du Royaume-Uni.
Le plan « doit soutenir l’unité de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous le mandat de l’Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.
Les dirigeants arabes ont adopté mardi un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza et le retour de l’Autorité palestinienne, présenté comme une alternative au projet de Donald Trump de placer le territoire sous contrôle américain.
Les pays de la Ligue arabe réunis au Caire ont notamment appelé à unifier les Palestiniens sous le parapluie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), excluant de fait le Hamas qui n’en fait pas partie.
« Nous saluons les efforts régionaux visant à mobiliser autour d’un plan unique pour la prochaine phase à Gaza et nous sommes prêts à soutenir et à développer ces idées », a poursuivi la France à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité organisée à huis clos mercredi matin sur le sujet.
La France et les quatre autres pays pour lesquels elle s’exprimait ont également exhorté Israël à permettre l’entrée « inconditionnelle et massive de l’aide humanitaire » à Gaza, rappelant que cela « n’est pas négociable ».
Israël a annoncé dimanche sa décision de suspendre l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza sur fond de désaccord avec le Hamas sur la façon de poursuivre la trêve fragile entrée en vigueur le 19 janvier, après plus de 15 mois de guerre.