Le Hezbollah lance des drones chargés d’explosifs et des dizaines de roquettes sur Israël
Les défenses aériennes ont intercepté deux drones et certains des projectiles tirés par le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l'Iran ; aucun blessé n'est à déplorer
Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a tiré une importante salve de roquettes sur le nord d’Israël dans la nuit de vendredi à samedi, alors que le pays se prépare à une attaque de représailles attendue de l’Iran ou de ses mandataires à la suite d’une attaque imputée à Israël en Syrie qui a tué plusieurs membres du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Dans un communiqué, le groupe terroriste soutenu par l’Iran a revendiqué le tir de roquettes sur la péninsule de Galilée, déclarant que des terroristes du Hezbollah avaient lancé des dizaines de Katiouchot sur des positions d’artillerie de l’armée israélienne dans le nord d’Israël.
Tsahal a déclaré qu’une quarantaine de roquettes avaient été lancées, dont certaines ont été interceptées, tandis que d’autres ont touché des zones ouvertes ou sont retombées au Liban.
Aucun blessé n’a été signalé dans cette attaque.
L’armée a également déclaré que les défenses aériennes avaient abattu deux drones chargés d’explosifs lancés par le Hezbollah vers le nord d’Israël.
Des sirènes ont retenti lors de l’incident, notamment en raison de la chute d’éclats d’obus lors de l’interception.
Multiple Iron Dome interceptions seen over the Galilee Panhandle. https://t.co/zSXkgN2VVA pic.twitter.com/20KoQueqtL
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) April 12, 2024
Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a également tiré plusieurs projectiles depuis le Liban sur la Haute Galilée plus tôt dans la journée, ce qui, selon Tsahal, n’a pas fait de blessés.
L’armée a également bombardé les sites de lancement de ces projectiles.
Les attaques de vendredi soir ont eu lieu peu de temps après que Tsahal a déclaré avoir frappé plusieurs bâtiments utilisés par le Hezbollah, où des terroristes étaient rassemblés, à Ayta ash-Shab, dans le sud du Liban.
Un autre bâtiment appartenant au groupe terroriste à Taybeh a également été touché, a ajouté l’armée.
The IDF says it struck several buildings used by Hezbollah, where operatives were gathered, in southern Lebanon's Ayta ash-Shab a short while ago.
Another building belonging to the terror group in Taybeh was also hit, the IDF adds.
Hezbollah fired several projectiles from… pic.twitter.com/Mnxqm6pPei
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) April 12, 2024
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière au moyen de roquettes, de drones, de missiles anti-char et d’autres moyens, affirmant qu’il agit ainsi pour soutenir le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le cadre de la guerre qui se déroule à Gaza. Le Hezbollah est un mandataire iranien au Liban et les groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien sont soutenus par l’Iran.
Israël a menacé d’entrer en guerre pour forcer le Hezbollah à s’éloigner de la frontière s’il ne se retire pas et continue de menacer les communautés du nord, d’où quelque 70 000 personnes ont été évacuées pour éviter les combats.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de huit civils du côté israélien, ainsi que celle de dix soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 273 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 53 membres d’autres groupes terroristes , un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Les tensions dans la région sont fortes depuis qu’une frappe israélienne présumée à Damas la semaine dernière a tué sept membres du CGRI, dont un haut commandant de la Force Al-Qods, le général de brigade Mohammed Reza Zahedi. L’Iran a juré de se venger.
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a déclaré qu’il soutenait le droit de l’Iran à « punir » Israël et, dans des remarques télévisées vendredi, son chef, Hassan Nasrallah, a déclaré que la riposte « inéluctable » était imminente.