Le Liban accuse la marine israélienne d’avoir pénétré dans ses eaux territoriales
L'armée libanaise a affirmé que le navire israélien était resté pendant dix minutes, ce que Tsahal dément ; l'incident survient alors qu'un accord maritime vient d'être conclu
L’armée libanaise a affirmé dimanche qu’un navire de combat de la marine israélienne avait violé la souveraineté du Liban en pénétrant dans ses eaux territoriales, ce que Tsahal a fermement démenti.
Ce dernier incident présumé a eu lieu samedi au large de la côte de Naqoura, dans le sud du Liban, a déclaré l’armée libanaise, qui a accusé un navire de guerre israélien d’avoir franchi quelque 330 mètres en territoire libanais et d’y être resté pendant dix minutes avant de faire demi-tour.
Le Liban a indiqué qu’il s’agissait du dernier d’une série d’incidents survenus ces dernières semaines, et que le pays avait signalé le problème auprès de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
L’armée israélienne a démenti cette affirmation, déclarant dans un communiqué que « des navires israéliens n’ont traversé les eaux territoriales à la frontière libanaise » à aucun moment.
L’incident survient quelques jours après qu’Israël et le Liban ont annoncé qu’ils étaient parvenus à un accord « historique » sur la démarcation de la frontière maritime entre les deux pays dans les eaux méditerranéennes, riches en gaz.
Cet accord met fin à un conflit déjà ancien qui portait sur une zone de quelque 860 kilomètres-carrés en mer Méditerranée, un périmètre qui couvre les gisements gaziers de Karish et de Cana.
Israël et le Liban n’ont jamais délimité ensemble leur frontière terrestre, s’en tenant à une « ligne bleue » de cessez-le-feu imposée par l’ONU et ont laissé dans le flou leur zone économique exclusive en mer pendant une longue période.
L’absence de frontière maritime avait commencé à poser problème il y a une dizaine d’années, lorsque des gisements de gaz avaient été découverts en Méditerranée orientale, redessinant l’avenir économique de la région.
Les administrations américaines successives avaient tenté de négocier un accord maritime : Hochstein avait d’ailleurs déjà négocié sur la question pour le compte de l’administration Obama. Cette initiative, reprise quelques années plus tard lors de la présidence de Donald Trump, était jusqu’alors restée dans l’impasse.