Israël en guerre - Jour 494

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Le Likud et Kakhol lavan s’accusent mutuellement de l’impasse politique

Des membres du parti de Gantz ont déclaré que les soupçons de harcèlement de témoins d'un assistant de Netanyahu compliquaient davantage la formation d'un gouvernement

(COMBO) Cette image composite créée le 18 septembre 2019 montre Benny Gantz (à droite), leader et candidat de Kahol Lavan, saluant ses partisans à Tel Aviv tôt le 18 septembre 2019, et Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, s'adressant à ses partisans au siège électoral du Likud à Tel Aviv tôt le 18 septembre 2019. (Emmanuel DUNAND, Menahem KAHANA / AFP)
(COMBO) Cette image composite créée le 18 septembre 2019 montre Benny Gantz (à droite), leader et candidat de Kahol Lavan, saluant ses partisans à Tel Aviv tôt le 18 septembre 2019, et Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, s'adressant à ses partisans au siège électoral du Likud à Tel Aviv tôt le 18 septembre 2019. (Emmanuel DUNAND, Menahem KAHANA / AFP)

Des membres des partis Kakhol lavan et du Likud ont averti mercredi qu’Israël était en bonne voie pour se rendre une troisième fois aux urnes en un an, avertissant que les chances de former un gouvernement d’unité étaient extrêmement minces.

Le chef de Kakhol lavan Benny Gantz a été chargé la semaine dernière de former un gouvernement après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’y est pas parvenu suite au scrutin de septembre. Les négociations autour d’un gouvernement d’unité n’ont rien donné parce que les deux partis principaux restent divisés sur certains points-clés.

Un membre de Kakhol lavan a déclaré mercredi à la Douzième chaîne que les évènements de ces dernières semaines compliquaient la formation d’un tel gouvernement.

« Le Likud, empêtré dans des faits de harcèlement de témoins et des manifestations à Petah Tikva, ne nous permet pas de former un gouvernement d’unité », a déclaré un responsable non identifié.

Il faisait référence aux enquêtes visant un assistant de Netanyahu, suspecté d’avoir harcelé un témoin de l’accusation dans une affaire de corruption pour laquelle le chef du Likud risque d’être inculpé, et aux manifestations organisées devant le domicile du procureur général Avichai Mandelblit en soutien au Premier ministre sortant.

Cependant, un responsable du Likud a imputé la responsabilité de l’impasse politique à Kakhol lavan, affirmant que les co-dirigeants du parti tiraient les ficelles.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre les leaders des factions de droite et haredim à son bureau de Jérusalem, le 18 septembre 2019 (Autorisation : Likud)

« La poursuite des négociations est une perte de temps », a déclaré un membre du Likud à la Douzième chaîne. « La personne que nous rencontrons [Gantz] n’est pas celle qui décide. »

En plus du refus de Kakhol lavan de rejoindre un gouvernement dirigé par un Netanyahu en proie à des démêlés avec la justice, l’insistance du Likud pour intégrer ses alliés religieux dans la coalition représente également un obstacle. A l’issue des élections du 17 septembre, le Likud et les partis religieux de droite se sont engagés à intégrer un gouvernement en un seul bloc.

Les membres du bloc de droite, qui comprend le Likud, les deux partis ultra-orthodoxes et deux partis nationalistes religieux, ont déclaré à la chaîne publique Kan mercredi qu’Israël était en route vers une troisième élection.

En dépit de ces allégations négatives, Gantz a adopté un ton optimiste sur une potentielle évolution dans les négociations.

« Je ne peux pas entrer dans les détails des discussions que j’ai eues avec les chefs de partis, y compris ceux qui font partie » du bloc de droite, a écrit Gantz mercredi sur Facebook. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que l’image que vous dépeignent les médias n’est pas nécessairement juste. »

« Je pense que la première semaine n’est que le début du processus, au terme duquel un gouvernement d’unité libéral large sera formé, au service de tous les citoyens d’Israël », a-t-il ajouté.

Si Gantz ne parvient pas à former une coalition dans les 28 jours qui lui sont impartis – soit d’ici le 20 novembre – une majorité de députés peuvent choisir l’un des 120 membres de la Knesset – y compris Netanyahu et Gantz – comme chef de gouvernement. Aucun Premier ministre n’a jamais été élu de la sorte en Israël. Si ce dernier recours échoue, le pays devra se rendre aux urnes une troisième fois en un an, un scénario inédit.

Gantz a rencontré mercredi Nitzan Horowitz, chef du Camp démocratique, à gauche de l’échiquier politique, et devrait rencontre jeudi Ayman Odeh, chef de la Liste arabe unie.

Le chef de Kakhol lavan Benny Gantz rencontre le chef du Camp démocratique Nitzan Horowitz le 30 octobre 2019. (Crédit ; Lior Mizrahi)

Le Likud a accusé Kakhol lavan de chercher à former un gouvernement minoritaire avec le soutien extérieur de la Liste arabe unie. Le parti de Gantz n’a jamais manifesté d’intérêt pour un tel scénario, et plusieurs membres de Kakhol lavan l’ont exclu.

Au début de la semaine, Gantz a rencontré Netanyahu pour la première fois depuis que le chef de Kakhol lavan a été chargé de former un gouvernement. Gantz a déploré le fait qu’aucun « progrès tangible n’a été fait ».

Gantz a également rencontré Avidgor Liberman, chef du parti Yisrael Beytenu en début de semaine. Il joue un rôle crucial dans la formation d’un gouvernement d’unité et a insisté qu’une telle coalition ne doit inclure ni la Liste arabe unie, ni le Camp démocratique de gauche, ni les partis religieux.

Dimanche, les négociateurs du Likud ont rencontré leurs homologues de Kakhol lavan pour tenter de briser l’impasse politique qui a contraint Netanyahu à rendre son mandat au président Reuven Rivlin la semaine précédente.

Dans cette rencontre également, aucun progrès n’a été rapporté – l’alliance centriste estimant que les représentants du Likud ont refusé de revenir sur leur insistance à ne rejoindre un gouvernement qu’en compagnie du reste des membres de leur bloc religieux et de droite. Le négociateur en chef du Likud, le ministre du Tourisme Yariv Levin, a indiqué pour sa part que Kakhol lavan avait refusé d’accepter le gouvernement d’unité proposé par Rivlin, qui aurait vu Netanyahu endosser le rôle de chef de gouvernement en premier dans le cadre d’un accord de rotation.

Ce projet d’union gouvernementale précédemment proposé par le président Reuven Rivlin prévoit une division égale du pouvoir entre Netanyahu et Gantz, qui passeraient chacun deux années au poste de Premier ministre.

Rivlin a laissé entendre – sans toutefois le préciser ouvertement – que Netanyahu prendrait un congé à durée indéterminée s’il devait être inculpé dans l’une des enquêtes ou plus dans lesquelles il doit répondre d’accusations de corruption.

Selon les termes de l’arrangement mis au point par Rivlin, Gantz, en tant que « Premier ministre par intérim », jouirait alors de toute l’autorité de Premier ministre.

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