Israël en guerre - Jour 364

Rechercher
'Comment pourrais-je craindre la mort après tout ce que mes yeux ont vu ici ?'

Le message de Marcel Nadjari trouvé à Auschwitz enfin décrypté

Les treize pages dactylographiées contenues dans un thermos trouvé en 1980 à Auschwitz racontent le quotidien de cauchemar d'un sonderkommando

Juifs hongrois sur la Judenrampe (rampe juive) après le débarquement des trains à Auschwitz-Birkenau, mai 1944. Vers la droite ! signifiait que la personne avait été choisie pour travailler ; Vers la gauche ! signifiait la mort dans les chambres à gaz. (Crédit : De l'album d'Auschwitz)
Juifs hongrois sur la Judenrampe (rampe juive) après le débarquement des trains à Auschwitz-Birkenau, mai 1944. Vers la droite ! signifiait que la personne avait été choisie pour travailler ; Vers la gauche ! signifiait la mort dans les chambres à gaz. (Crédit : De l'album d'Auschwitz)

L’historien Pavel Polian a réussi à déchiffrer un texte de 13 pages retrouvé en 1980 lors de fouilles dans le camp de concentration d’Auschwitz.

Treize pages rédigées en grec, retrouvées dans un thermos rangé dans un sac de cuir, et écrites par Marcel Nadjari, rapporte le journal belge Le Vif, citant plusieurs quotidiens allemands.

Assisté par ordinateur, l’historien a pu faire parler ces pages où la plupart des mots avaient été effacés. On connaît d’autre part la vie de Marcel Nadjari par ses mémoires écrites à son retour à Thessalonique.

« Marcel Nadjari est emprisonné à Auschwitz en avril 1944, relate Le Vif. Deux ans plus tôt, ses parents et sa jeune soeur Nelly ont été déportés à Auschwitz. Il ne les reverra jamais. À son arrivée, il est incorporé au Sonderkommando d’Auschwitz, une unité qui, comme l’explique De Morgen, se compose principalement de prisonniers juifs contraints par les SS de vider les chambres à gaz, de défaire les corps de leurs cheveux et de leurs dents en or et puis de brûler les dépouilles.

Il raconte le sort des juifs hongrois exterminés en quelques semaines : « Notre tâche était de les accueillir, la plupart ne se rendaient pas compte de ce qui les attendait. Aux personnes dont le sort était scellé, je disais la vérité. Une fois nues, elles allaient dans la chambre de la mort où les Allemands avaient soi-disant installé des douches. À coup de cravache, on les obligeait à se rapprocher comme des sardines dans un bocal, et puis on fermait les portes hermétiquement. »

Il conclut : « Je ne suis pas triste de mourir, mais je suis triste de ne pas pouvoir venger la mort des miens. Comment pourrais-je craindre la mort après tout ce que mes yeux ont vu ici ? »

Marcel Nadjari décède à New York le 31 juillet 1971.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.