Israël en guerre - Jour 596

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Opinion

Le monde doit dire la vérité à la population maltraitée par le Hamas à Gaza

Les Palestiniens se mobilisent pour un "droit" qu'ils n'ont pas et un "retour" qui ne se produira pas. Pourquoi le monde insiste-t-il pour aider le Hamas à les tromper ?

David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).

Un émeutier palestinien jette des pierres lors d'affrontements avec les forces israéliennes le long de la frontière avec la bande de Gaza, à l'est de la ville de Gaza, le 11 mai 2018 (Crédit : AFP / MAHMUD HAMS).
Un émeutier palestinien jette des pierres lors d'affrontements avec les forces israéliennes le long de la frontière avec la bande de Gaza, à l'est de la ville de Gaza, le 11 mai 2018 (Crédit : AFP / MAHMUD HAMS).

Après les terribles violences de lundi et la perte de vies humaines palestiniennes à la frontière de Gaza, le monde doit aux Palestiniens des vérités douloureuses mais simples.

Les semaines de rassemblements de la « Marche du retour » du Hamas – avec les émeutes qui les accompagnent, les ordres de franchir la clôture de la frontière pour mener des attaques à l’intérieur d’Israël, l’envoi de cerfs-volants incendiaires, la destruction de l’infrastructure humanitaire de Gaza au point de passage de Kerem Shalom, et autres – ne vont pas réussir. Tout comme les tunnels de terreur, les tirs de roquettes et les attentats-suicide à la bombe, les voitures-bélier et les coups de feu au volant n’ont pas marché.

La stratégie du Hamas ne fonctionnera pas, même si elle réussit à capter le discours international sur ce qui se joue ici. Israël, angoissé par les pertes en vies humaines, défendra néanmoins ses frontières.

Ce que le groupe terroriste appelle « Palestine » – c’est-à-dire Israël – ne sera pas « libérée ». La majorité juive israélienne ne va nulle part. Plus précisément, étant donné la tactique actuelle du Hamas pour attirer les Gazaouis à la frontière, les « réfugiés », qui se comptent par millions, ne seront pas de « retour ».

Après une autre journée horrible comme celle de lundi – surtout après une journée comme celle-là – le monde se doit de le dire clairement aux Palestiniens.

Au cours des dernières semaines, nous avons assisté à cette nouvelle tactique de manifestations de masse et de violence menée par les membres du Hamas à la frontière, largement et faussement décrite à l’échelle internationale comme constituant une opposition à l’occupation israélienne de Gaza. Il y a d’immenses souffrances dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas et une sécurité très contraignante, mais il n’y a pas d’occupation israélienne ; Ariel Sharon a forcé les milliers de résidents juifs des implantations à partir en 2005, et a fait évacuer l’armée avec eux.

Nous avons également observé les manifestations décrites comme non violentes – y compris par un dirigeant du Hamas, Khalil al-Hayya, lundi soir. Les mots mentent.

Des émeutiers palestiniens brûlent des peux à la frontière entre Israël et Gaza, à l’est de Gaza City, pour protester contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, le 14 mai 2018. (Crédit : AFP /Mahmud Hams)

Nous avons vu les manifestations décrites comme visant à mettre fin au « blocus » des accès à la bande de Gaza. En fait, le blocus de sécurité est une conséquence de la domination du Hamas et prendrait fin si les dirigeants de Gaza cessaient un jour de tenter de terroriser Israël. Le Hamas a exploité toutes les failles de ce dispositif de sécurité pour tenter d’importer des armes dans sa lutte acharnée et avouée pour détruire Israël. Elle veut constituer le même arsenal dans la bande de Gaza que le Hezbollah a accumulé au Liban – 140 000 missiles, tous destinés à Israël. Israël n’est pas sur le point d’ouvrir librement l’accès à Gaza, alors que la conséquence immédiate inévitable sera l’importation de roquettes, de missiles et d’autres armes devant servir à l’élimination désirée.

Et depuis lundi, nous avons entendu les manifestations décrites comme une opposition à l’ouverture de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem et comme marquant le « jour de la Nakba », lorsque les Palestiniens pleurent ce qu’ils appellent la « catastrophe » qui leur est arrivée avec la création d’Israël moderne – l’État juif ressuscité que les armées arabes ont essayé en vain de tuer à la naissance.

A présent, nous commençons à cerner de plus près ce dont il s’agit en réalité.

Le leader du groupe islamiste terroriste du Hamas Yihya Sinwar scande des slogans et fait le geste de la victoire alors qu’il participe à une manifestation à proximité de la frontière avec Israël, à l’est de Jabalia, dans le nord de Gaza, le 30 mars 2018 (Crédit : AFP/ Mohammed ABED)

En vérité, comme leurs organisateurs l’ont montré dès le premier jour, les manifestations de masse à la frontière ne sont pas organisées contre « l’occupation » de Gaza, ni contre le blocus de Gaza. Malgré toutes ces déclarations mensongères, elles ont été planifiées et se déroulent dans le but non dissimulé de mettre fin à l’État d’Israël, le seul État juif au monde, dont la légitimité, quelles que soient ses frontières, est rejetée par le Hamas. D’où la mobilisation particulièrement importante contre la légitimation de Jérusalem symbolisée par la nouvelle ambassade américaine, d’où la résonance particulière de la journée de la Nakba.

« La Marche du retour. » Tout est dit dans le nom. Les habitants de Gaza sont mobilisés par leurs dirigeants terroristes pour un « retour ». Ils sont assurés par leurs dirigeants que ce « retour » est imminent. Que leur « patrie » sera bientôt restaurée.

Que la Nakba sera inversée. Et que ceux d’entre eux qui perdent la vie dans les violences à la frontière dans le cadre de ce « retour » trouveront leur place au paradis comme martyrs de leur lutte bénie par Dieu.

Le monde leur doit de briser cette illusion. Et il y a un moyen simple de le faire.

La définition singulière que donne actuellement l’ONU des ‘réfugiés palestiniens’ permet à des millions de Palestiniens d’affirmer, de rêver, de suivre des dirigeants cyniques qui prônent et, dans certains cas, au péril de leur vie, un ‘droit’ non fondé au ‘retour’

Contrairement à toutes les autres populations de réfugiés sur cette planète, l’ONU n’accorde pas seulement le statut de réfugié aux Palestiniens qui ont vécu dans ce qui est aujourd’hui Israël et qui ont fui ou ont été forcés de quitter leur foyer il y a 70 ans. Elle étend également, avec des conséquences contre-productives, le statut de réfugié à leurs enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, et ainsi de suite éternellement.

Ce faisant, la communauté internationale – par l’intermédiaire de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour la Palestine (UNRWA) – perpétue le conflit israélo-palestinien qu’elle cherche ostensiblement à résoudre. Elle biaise un conflit de réfugiés qui devrait concerner les quelques dizaines de milliers de réfugiés actuels qui sont encore en vie aujourd’hui, et permet à des millions de Palestiniens d’affirmer, de rêver, de suivre des dirigeants cyniques qui prônent et, dans certains cas, au péril de leur vie, un « droit » non fondé au « retour ».

Le « droit au retour », réclamé par Yasser Arafat puis par Mahmoud Abbas, a contribué à condamner tous les efforts déployés jusqu’à présent pour négocier une solution à deux États. L’affirmation d’un « droit » de « retour », aujourd’hui par le Hamas, apporte de plus en plus de souffrance à Gaza. L’insistance inébranlable des Palestiniens sur un « droit » de « retour » a pratiquement tué tout espoir à l’intérieur d’Israël de parvenir à une solution à deux états.

Un Palestinien tente de couper des fils barbelés à la barrière frontalière avec Israël, à l’est de Jabalia dans le centre de la ville de Gaza, lors d’une manifestation le 13 avril 2018 (AFP PHOTO / MOHAMMED ABED).

Le monde doit aux Palestiniens de corriger sa définition de « réfugiés » palestiniens – et il peut le faire, au demeurant, sans affecter en aucune façon l’aide qu’il apporte à Gaza et à la Cisjordanie.

Il doit aux Palestiniens d’indiquer clairement qu’Israël ne sera pas obligé ou contraint de se suicider en tant qu’État juif en absorbant des millions de descendants de Palestiniens qui vivaient dans ce qui est aujourd’hui Israël. Tout comme Israël, après le partage de la Palestine mandataire par l’ONU en 1947 et l’indépendance en 1948, a construit un État prospère dans sa maison historique revivifiée, y compris en absorbant des centaines de milliers de réfugiés juifs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les Palestiniens devraient être encouragés à construire un état palestinien prospère aux côtés d’Israël et en paix véritable avec Israël comme foyer de leurs millions d’habitants – un tout premier état palestinien, dans un cadre qui a été rejeté par le monde arabe il y a 70 ans et qu’ils continuent tragiquement de rejeter.

Le monde doit aux Palestiniens de faire pression pour une véritable solution à deux états – pour une Palestine en paix avec l’Israël à majorité juive d’aujourd’hui, et non pour une Palestine qui souhaite simultanément la destruction d’un Israël juif. Aider les deux parties à s’orienter vers une véritable solution à deux États qui donnerait aux Palestiniens l’indépendance et permettrait à Israël de maintenir sa démocratie et son caractère juif – une séparation négociée.

Vous voulez atténuer les tragédies en cours à Gaza ? Vous voulez éviter la répétition sans fin de jours d’horreur comme celui de lundi ? Faites comprendre aux Palestiniens qu’ils n’ont pas de « droit » au « retour ». Dites-leur qu’ils méritent un leadership qui ne leur mente pas et ne les maltraite pas. Et indiquez clairement que leur indépendance ne peut être réalisée que par une véritable volonté de coexistence, aux côtés d’un Israël à majorité juive.

A LIRE : Le problème avec l’UNRWA

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