Le New Hampshire interdit une hanoukkiah publique, et peut-être le sapin de Noël
Les autorités de Durham ont interdit aux Habad d'allumer une hanoukkiah de 3 mètres de haut par crainte de susciter des actes de vandalisme antisémite

Les efforts déployés par le mouvement Habad pour installer une hanoukkiah dans un jardin public du New Hampshire pourraient faire interdire l’installation d’un sapin de Noël au même endroit.
L’administrateur de la ville de Durham Todd Selig n’a pas autorisé le mouvement Habad à allumer une hanoukkiah de trois mètres de haut, car il craint qu’elle ne donne lieu à des actes antisémites et du vandalisme. Il a déclaré que les autorités locales n’étaient pas favorables à l’exposition d’une hanoukkiah pendant huit jours, a fait savoir l’Associated Press.
« La préoccupation au sens plus large portait sur la volonté d’ouvrir cet espace public à toutes les religions », a expliqué Selig à CBS.
Le mouvement Habad avait demandé la permission d’installer la hanoukkiah près de « l’arbre des fêtes », autrement dit un sapin de Noël, qui est installé dans le parc depuis des décennies.
La commission des droits de l’Homme de la ville est susceptible de recommander que l’ensemble des installations religieuses soient retirées, y compris l’arbre qui est actuellement dans le parc. Il est possible que la commission envisage un carnaval d’hiver athée, selon le reportage de CBS.
Les normes légales concernant les installations religieuses prévues par la Cour suprême américaine stipulent que les municipalités peuvent utiliser des éléments religieux des installations de Noël s’ils ne font pas la promotion d’une autre religion spécifique. Cette décision de 1989 avait autorisé la ville de Pittsburgh à installer une hanoukkiah aux côtés d’un arbre de Noël.
Le rabbin Berel Slavaticki, co-directeur du centre Habad de l’université du New Hampshire and Seacoast, a confié à l’Associated Press qu’il était prêt à travailler avec l’administration municipale pour « créer un précédent qui permettra à tous de jouir de leur liberté de religion prévue par la constitution ».
« Le fait que la ville autorise certains à exprimer publiquement leur culture est une bonne chose, et nous espérons que cela continue », a-t-il déclaré dans une communiqué. « Empêcher des personnes d’exprimer ouvertement leur foi semble anti-américain et serait une perte terrible pour notre ville et notre pays. »
De son côté, Selig a indiqué avoir reçu des messages vocaux injurieux de la part des défenseurs et des détracteurs de sa décision