Le policier égyptien qui a tué les trois soldats israéliens a été identifié
Mohamed Salah Ibrahim, 22 ans, originaire du Caire, aurait disparu pendant 18 jours dans le passé et souffrait de détresse psychologique depuis la mort d'un camarade
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le policier égyptien accusé d’avoir tué trois soldats israéliens lors d’une attaque sur la frontière, samedi matin, a été identifié lundi. Il s’appelait Mohamed Salah Ibrahim, il était âgé de 22 ans et il était originaire du Caire.
Selon la presse arabophone, Ibrahim avait été recruté dans l’armée égyptienne en juin 2022 et il était stationné en tant que policier sur la frontière israélienne. Son service devait se terminer dans un avenir proche.
Des informations égyptiennes qui ont été reprises par la chaîne publique Kan ont laissé entendre qu’Ibrahim avait émis de multiples plaintes lors de son service militaire et que récemment, il avait disparu pendant 18 jours.
L’homme souffrait de détresse psychologique, semble-t-il, suite à la mort d’un camarade et il avait le sentiment que son problème n’avait pas été pris au sérieux. L’un des amis d’Ibrahim a affirmé qu’il tentait d’obtenir une exemption médicale de service en raison de problèmes physiques, ont noté les médias égyptiens qui ont été cités par Kan.
L’armée israélienne a estimé que le policier avait agi seul lors de l’attaque meurtrière de samedi. L’Égypte a pris ses distances face à Ibrahim, les responsables affirmant qu’ils n’avaient pas eu connaissance de ses intentions, a dit Kan.
L’armée israélienne et l’armée égyptienne mènent une enquête conjointe pour tenter d’établir les motivations de l’attaquant.
Les responsables de la Défense égyptiens se sont rendus sur la scène de l’attaque, samedi après-midi, où ils ont rencontré des officiels militaires israéliens, a indiqué Tsahal.
Après sa mort dans un échange de coups de feu avec les soldats, deux couteaux de combat – utilisés pour ouvrir une brèche dans la barrière – de la nourriture, un Coran et six chargeurs pour un fusil d’assaut ont été retrouvés sur le défunt, ce qui indique qu’il prévoyait une attaque plus grande.
Les médias israéliens ont déclaré que la copie du Coran indiquait la possible radicalisation religieuse du policier.
Selon des informations égyptiennes, l’un des amis d’Ibrahim a évoqué la possibilité d’un désir de venger la mort de son camarade.
Pendant le conflit qui avait opposé Israël aux groupes terroristes de Gaza, en mai 2021, Ibrahim avait fait part de sa solidarité avec les Palestiniens sur Facebook, écrivant « Allah est aux côtés de la Palestine » avec le hashtag “#GazaUnderAttack.”
Israël a rendu le corps sans vie d’Ibrahim à l’Égypte lundi, selon la presse israélienne.
La sergente Ori Yitzhak Iluz, 20 ans, le sergent Ohad Dahan, 20 ans, et le sergent Lia Ben Nun, 19 ans, qui ont été tués samedi par Ibrahim, ont été inhumés dimanche dans les cimetières militaires de leurs villes d’origine respectives.