Le Premier ministre indien parle de « parenté » avec Israël : « Je me sens chez moi ici »
À Jerusalem, le président Reuven Rivlin qualifie Narendra Modi de "l'un des plus grands dirigeants du monde actuel"
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est exprimé mercredi au sujet de la « parenté » qu’il ressent à l’égard d’Israël, saluant l’amélioration rapide des relations entre les deux pays, et particulièrement les relations commerciales émergentes.
Modi est arrivé mardi, une grande première pour le gouvernement indien en Israël.
« Israël est un véritable ami, et j’ai senti cette impression de parenté. Je me sens chez moi ici », a déclaré Modi durant une rencontre avec le président Reuven Rivlin à Jérusalem.
« Votre Excellence, vous avez vous-même brisé le protocole et avez quitté [la résidence présidentielle] pour m’accueillir, et c’est une marque de respect à l’égard de l’ensemble de la nation indienne, d’1,25 milliard de personnes », a-t-il ajouté.
« Vous avez manifesté votre amour et vos sentiments pour notre pays. Et pour cela, je voudrais vous remercier et vous témoigner de ma gratitude. »
Rivlin a chaleureusement reçu le Premier ministre dans sa résidence.
« Nous avons beaucoup de choses en commun, nous faisons beaucoup de choses en commun », a-t-il dit, saluant Modi, qui a compris le besoin d’entretenir des relations entre les gouvernements et entre les entreprises. « C’est réellement un plaisir de recevoir l’un des plus grands dirigeants du monde actuel. Monsieur le Premier ministre, soyez le bienvenu », a conclu Rivlin.
Modi, tout vêtu de noir, a évoqué la visite de Rivlin en Inde 8 mois auparavant, et a salué l’effort du président de visiter plusieurs villes pour avoir une meilleure impression du pays.
À l’époque, Rivlin avait déclaré vouloir transformer le dicton de Modi « Fabriquez en Inde » en « Fabriquez avec l’Inde », cherchant à encourager la prospérité des deux économies.

Mercredi, Modi a réaffirmé et soutenu les propos de Rivlin. « Dans votre introduction, vous avez utilisé le langage du monde de l’échange et du commerce, tels que G2G (government to government) et B2B (business to business), mais dans le monde réel, ce que nous voyons aujourd’hui, c’est ‘I for I’ (moi pour moi) et ‘I with I’ (moi avec moi), et quand je dis ‘I’, je ne parle pas de ‘l’, le pronom personnel, je veux parler de ‘l’Inde avec Israël’, et l’Inde pour Israël’, a-t-il dit.