Le président de NYU rejette la résolution BDS des doctorants
Andrew Hamilton déclare que la demande des syndicats de couper les liens avec Israël est « contraire à nos principes de base »
NEW YORK – Le président de l’Université de New York (NYU) a dit que l’école n’accèderait pas à la demande récente de ses syndicats des doctorants pour que l’université mette fin à ses relations avec Israël.
« Un boycott des universitaires et des institutions israéliennes est contraire à nos principes fondamentaux de liberté académique. C’est l’antithèse du libre-échange des idées et c’est en contradiction avec la position de l’Université, ainsi qu’avec la position de l’union et de l’association mère du groupe des étudiants] », a déclaré lundi, dans un communiqué, Andrew Hamilton.
« NYU ne mettra pas fin à son programme académique à Tel-Aviv, et un arrêt des investissements en lien avec Israël n’est pas non plus à l’ordre du jour », poursuit la déclaration.
« Et pour être clair : quelles que soient les ‘promesses’ que les membres du syndicat ont pu faire ou ne pas faire, cela ne les libère pas pour autant de leurs responsabilités en tant qu’employés de NYU, qui rejette ce boycott. »
Le syndicat des doctorants a approuvé une résolution, vendredi, appelant NYU à mettre fin à son programme à l’Université de Tel-Aviv, qui d’après le syndicat, violerait le règlement anti-discrimination de NYU. La résolution appelait l’union et son association mère, le United Auto Workers [UAW, syndicat représentant 700 000 membres en Amérique du Nord], à se désinvestir des entreprises israéliennes.
Quelque 57 % des membres votants du syndicat ont aussi promis personnellement de boycotter le gouvernement israélien et les institutions académiques du pays.
Le syndicat représente plus de 2 000 doctorants et assistants de recherche à l’université ; 600 personnes ont participé au vote de vendredi, dont les deux tiers ont voté en faveur de la résolution. Le vote a eu lieu quelques heures avant le début de Pessah.
Dans un communiqué mardi, la Ligue Anti-Diffamation (ADL) a fait l’éloge de l’université « pour avoir dénoncé sans équivoque » la « résolution mal conçue » du syndicat.
« Les autres universités à New York faisant face à des résolutions similaires devraient suivre la condamnation appropriée de NYU en envoyant un message fort stipulant que les campagnes BDS sur le campus empêchent tout dialogue productif sur le conflit israélo-palestinien déjà très complexe, et créent des divisions inutiles entre les élèves », disait la déclaration de l’ADL.