Israël en guerre - Jour 428

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Le président iranien affirme qu’Israël soutient l’État islamique en Syrie

En marge de l'Assemblée générale, Rouhani a accusé les États-Unis et Israël de politiques "terroristes" et déclaré que l'État juif attaquait ses pays voisins de "façon quotidienne"

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue iranien, Hassan Rouhani, avant leur rencontre au palais présidentiel d'Ankara, le 16 septembre 2019 (Crédit :  ERDEM SAHIN / POOL / AFP)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue iranien, Hassan Rouhani, avant leur rencontre au palais présidentiel d'Ankara, le 16 septembre 2019 (Crédit : ERDEM SAHIN / POOL / AFP)

Le président iranien Hassan Rouhani a affirmé mardi qu’Israël soutenait l’organisation djihadiste de l’État islamique en Syrie et accusé les États-Unis d’être le premier soutien du terrorisme au Moyen-Orient.

« Israël… de façon quotidienne, cible le peuple de Palestine, le Liban et même plus récemment l’Irak et la Syrie… aucun terrorisme dans le monde n’égale les activités d’Israël », a-t-il ainsi accusé lors d’un entretien avec Fox News interview en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

« Ceux qui se battent pour la liberté de leur pays ne sont pas des terroristes », a-t-il déclaré au sujet des groupes palestiniens qui prennent pour cible Israël.

« Les terroristes sont ceux qui fournissent de l’aide à Daesh », a-t-il ajouté, reprenant le nom arabe de l’État islamique.

D’après Rouhani, Israël soutient « assurément et sans aucun doute » le groupe djihadiste. Il se base sur le fait que le pays a apporté de l’aide aux rebelles combattant contre le régime d’Assad en Syrie, l’un des plus fidèles alliés de Téhéran dans la région.

« Israël est le pays qui s’occupe des combattants blessés de l’EI et met des armes à leur disposition — c’est donc Daesh qui sont des terroristes, a-t-il affirmé.

Israël a mis en place un hôpital de campagne pour les Syriens blessés et même fourni de l’aide à des rebelles et un passage sûr pour sortir du pays, le gouvernement a fermement rejeté tout lien avec l’EI.

Dans l’interview, Rouhani a également répliqué aux commentaires de Donald Trump à l’ONU concernant « la soif de sang » de son pays, accusant Washington d’être le soutien clé du terrorisme au Moyen-Orient, et non l’Iran.

« Aujourd’hui, l’Amérique, malheureusement, est le soutien du terrorisme dans notre région — et partout où l’Amérique est allée, le terrorisme s’est étendu », a clamé Rouhani avant de s’exprimer mercredi à l’Assemblée générale de l’ONU.

« Partout où nous sommes allés, nous avons vaincu le terrorisme », a-t-il ajouté.

« Je suis stupéfait par les interprétations de M. Trump vis-à-vis du terrorisme », a assuré le dirigeant iranien, mentionnant l’implication de l’armée américaine en Syrie sans l’autorisation du régime d’Assad comme un exemple de « terrorisme » américain en cours dans la région.

Interrogé sur les attaques sur les installations pétrolières saoudiennes le 14 septembre dernier, Rouhani a nié la responsabilité de Téhéran, affirmant qu’il s’agissait uniquement de l’œuvre des rebelles yéménites.

Le président Donald Trump prend la parole devant la 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le mardi 24 septembre 2019, à New York. (AP Photo/Evan Vucci)

Il a également minimisé la possibilité d’une rencontre avec son homologue américain en marge de l’Assemblée générale cette semaine, indiquant qu’il ne comptait pas rencontrer Donald Trump tant que les sanctions économiques ne seront pas levées.

« Pourquoi se rencontrerions-nous ? Si nous souhaitons poursuivre des objectifs supérieurs pour le bénéfice de nos deux pays, deux peuples, il faut le prévoir », a expliqué le dirigeant de la République islamique.

Mais avant cela, nous devons établir une confiance mutuelle, et la confiance est une chose que M. Trump a abandonnée en sortant sans justification valide et illégalement de l’accord international », a-t-il dénoncé.

« La confiance doit être restaurée, et pour cela, il faut retirer la pression exercée sur la nation et le peuple iraniens qui montre clairement qu’il y a de l’animosité même à l’égard de nos enfants, nos malades, car nous — ils ont du mal ne serait-ce qu’à se procurer les médicaments et équipements médicaux dont ils ont besoin ».

« C’est une forme de terrorisme. C’est inhumain, et si cela prend fin, alors l’atmosphère sera évidemment différente. Dans ce cas-là, nous pourrons alors l’envisager et discuter de différents sujets d’intérêt mutuel ».

Ces propos sont survenus quelques heures après que Donald Trump a fustigé, à la tribune des Nations unies, ce qu’il a désigné comme « la soif de sang » et l’hostilité croissante de Téhéran.

Emmanuel Macron et son homologue iranien, Hassan Rouhani, se serre la main après une rencontre au siège de l’ONU, le 23 septembre 2019, à New York. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Lors de son intervention, le locataire de la Maison Blanche a dénoncé le « mondialisme » et les politiques d’immigration libérales, mais a réservé la plus grande partie de son temps à l’Iran, qu’il a décrit comme « l’une des plus grandes menaces » pour la planète.

« Non seulement l’Iran est le plus grand financier mondial du terrorisme, mais les dirigeants israéliens nourrissent également les conflits tragiques en Syrie et au Yémen », a-t-il accusé à la tribune de l’ONU. « Toutes les nations ont le devoir d’agir. Aucun gouvernement responsable ne devrait subventionner la soif de sang de l’Iran ».

De grandes manœuvres diplomatiques étaient en cours en marge de l’Assemblée générale pour tenter de revenir à la désescalade dans la région et d’organiser une rencontre historique des présidents américain Donald Trump et iranien Hassan Rouhani. Le président des États-Unis s’est entretenu séparément avec Emmanuel Macron Angela Merkel.

« S’il (Rouhani) quitte le pays sans rencontrer le président Trump, il s’agira alors d’une opportunité gâchée », a déclaré Macron aux journalistes après sa rencontre avec le dirigeant iranien et le Premier ministre britannique Boris Johnson.

L’armée saoudienne expose ce qu’elle présente comme les missiles de croisière et drones iraniens utilisés dans l’attaque sur les installations pétrolières saoudiennes d’Aramco à Abqaiq et Khurais, lors d’une conférence de presse à Riyad, le 18 septembre 2019. (Amr Nabil/AP)

Trump a émis la possibilité d’une percée diplomatique avec Téhéran lors de l’Assemblée générale lors de sa rencontre avec le Premier ministre irakien.

« Ils aimeraient négocier », a-t-il ainsi assuré au sujet de la République islamique mardi. « Nous n’avons pas vraiment réglé ceci. Ils sont là. Nous sommes là, mais nous n’avons pas encore convenu de cela ».

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