Le procès pour corruption de Netanyahu suspendu jusqu’en septembre
Le procès de l'Affaire 4 000 a commencé il y a trois ans et, compte-tenu du rythme de la procédure, il ne devrait pas se terminer avant 2028 ou 2029

Le procès pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahu a été suspendu mercredi.
Le procès a ouvert au tribunal de Jérusalem il y a plus de trois ans. Les audiences devraient reprendre début septembre.
Mardi, l’ancien rédacteur en chef de Walla, Yinon Magal – qui est brièvement devenu député et qui est maintenant présentateur sur la Quatorzième chaîne – a témoigné des tentatives d’intervention de Netanyahu et d’autres hommes politiques dans la couverture du site.
Son témoignage a porté sur l’affaire Bezeq-Walla, connue aussi sous le nom d’Affaire 4 000. Dans ce dossier, Netanyahu est accusé d’avoir autorisé des régulations – il était alors Premier ministre – qui auraient financièrement beaucoup profité à l’actionnaire majoritaire du géant des télécommunications Bezeq, Shaul Elovitch, rapportant à ce dernier des centaines de millions de shekels. En retour, Netanyahu serait intervenu dans la couverture médiatique sur le site Walla, qui était la propriété d’Elovitch à ce moment-là, pour s’assurer que sa couverture lui serait favorable.
Le procès de Netanyahu a commencé il y a trois ans et, compte-tenu du rythme de la procédure – avec de potentiels appels – il ne devrait pas se terminer avant 2028 ou 2029. À la fin du mois de juin, des informations avaient laissé entendre que les juges songeaient à abandonner le chef de pots-de-vin dans le procès du Premier ministre et qu’ils avaient rencontré le parquet et les avocats de la défense de Netanyahu pour examiner la possibilité d’une négociation de peine.
Le Premier ministre est également sur le banc des accusés dans le cadre de deux autres dossiers, l’Affaire 1 000 et l’Affaire 2 000. Dans l’Affaire 1 000, le Premier ministre et sa famille sont accusés d’avoir reçu des cadeaux de luxe de la part de riches bienfaiteurs en échange de faveurs qu’il aurait octroyées à ces derniers. Dans l’Affaire 2 000, le Premier ministre est accusé de fraude et d’abus de confiance pour avoir prétendument tenté de conclure un accord avec l’éditeur du journal Yedioth Ahronoth afin que Netanyahu bénéficie d’une couverture médiatique plus positive en échange d’une législation qui aurait limité le distribution d’un quotidien rival, Israel Hayom.

Netanyahu, de son côté, n’a cessé de clamer son innocence, affirmant que les accusations à son encontre résultent d’une chasse aux sorcières lancée par la police et par le parquet.
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