Le projet de loi de dépénalisation du cannabis échoue à la Knesset
Raam, qui avait déjà exprimé ses réticences sur le texte de loi de Sharren Haskel, s'est distancié de la coalition dont il est membre et a voté contre
Le projet de loi de Sharren Haskel (Tikva Hadasha), visant à décriminaliser l’usage récréatif de la marijuana n’a pas passé l’étape d’un vote rapide en plénière de la Knesset en raison de l’opposition des législateurs du parti Raam, membre la coalition.
Un précédent vote sur le projet de loi avait déjà été retardé en raison de l’opposition de Raam.
Le leader du parti islamiste Raam, Mansour Abbas, a demandé à l’auteure du projet de loi d’attendre deux semaines avant de le soumettre à un vote en séance plénière, afin de donner aux législateurs de Raam plus de temps pour examiner comment la légalisation de l’usage récréatif de la marijuana serait reçue par son électorat dans la communauté arabe.
Raam, qui s’est distancié de la coalition et qui avait déjà joué les troubles fête, s’oppose à la dépénalisation de la marijuana invoquant des motifs religieux.
La coalition détient une très légère majorité à la Knesset ce qui limite sa capacité à faire adopter des projets de loi sans le soutien du parti Raam.
Le projet de loi d’Haskel aurait permis aux adultes israéliens de posséder jusqu’à 50 grammes de marijuana et de cultiver jusqu’à 15 plants pour usage personnel. Toute personne possédant de la marijuana au-delà de ces quantités risque une amande de 2 000 shekels.
La consommation en public de marijuana continue d’être interdite et les personnes ne respectant pas cette interdiction devront payer une amande de 500 shekels.
La consommation personnelle de la marijuana reste actuellement illégale, malgré une dépénalisation partielle par le ministère de la Sécurité publique en 2017, qui prévoit désormais des amendes et une cure de réhabilitation aux contrevenants au lieu de poursuites pénales.
Ces dernières années, Israël a pris des mesures pour permettre l’usage du cannabis à des fins médicales et se positionne comme l’un des principaux pays exportateurs. Néanmoins les consommateurs israéliens de cannabis médical se sont plaints de la quasi-impossibilité d’avoir accès aux dispensaires autorisés à distribuer le cannabis.