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Le rassemblement de Tel Aviv pour le soldat de Hébron attire moins que prévu

Environ 2 000 personnes se sont rassemblées place Rabin à Tel Aviv pour soutenir Elor Azaria ; “toutes les personnes saines d'esprit sont ici”, dit le père du soldat

Manifestants place Rabin à Tel Aviv pendant un rassemblement  de soutien à un soldat accusé d'avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
Manifestants place Rabin à Tel Aviv pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d'avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)

Agitant des drapeaux israéliens, chantant des slogans de droite et dansant aux sons nationalistes, environ 2000 personnes se sont rassemblées à Tel Aviv en soutien au soldat accusé d’avoir tué un attaquant palestinien en Cisjordanie, mais elles n’ont pas rempli l’iconique place Rabin de la ville.

Des médias et un journaliste du Times of Israël présent sur place ont estimé le nombre de participants au rassemblement de soutien à Elor Azaria à environ 2000, de loin inférieur aux dizaines de milliers de personnes que les organisateurs avaient espérés et que la police avait prévus.

Azaria, 19 ans, a été accusé lundi d’homicide involontaire après avoir abattu Abdul Fatah al-Sharif, un attaquant palestinien désarmé et neutralisé, le mois dernier à Hébron.

Le rassemblement avait été organisé par la famille du soldat et l’ancien député Sharon Gal. Nombre de chanteurs et de personnages publics, qui avaient accusé l’armée d’abandonner le soldat en l’emprisonnant et en l’accusant, étaient présents. Les organisateurs n’ont pas dévoilé qui avait financé l’événement, qui comprenait une scène et un système son et lumière. Plusieurs chanteurs connus avaient annulé leur participation au rassemblement.

Manifestants place Rabin à Tel Aviv pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d'avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
Manifestants place Rabin à Tel Aviv pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d’avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)

« Tout le monde a un fils, une fille, un parent, ou quelqu’un de proche dans l’armée », a dit le père d’Azaria, Charlie, pendant le rassemblement. « Je veux que le monde sache que nous sommes derrière eux. Depuis cette scène, je voudrais dire à Elor : ‘Tu ne peux pas imaginer le nombre de personnes ici, toutes les personne saines sont là’. »

La mère du soldat, Oshra, s’est également exprimée pendant l’événement, pleurant quand elle a dit au public que son fils avait toujours voulu être un soldat combattant « pour aider ».

Beaucoup des personnes présentes à l’événement semblaient religieuses. Les hommes portaient des kippas, les femmes des jupes et des vêtements discrets. Mais le public était loin d’être homogène. Il y avait des participants laïcs et ultra-orthodoxes, des Juifs russes et orientaux. Même un gang de motards vêtus de cuir était venu soutenir Azaria.

Un soldat place Rabin à Tel Aviv pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d'avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. Il est écrit "Pas un meurtrier, un héros !' sur sa veste militaire. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
Un soldat place Rabin à Tel Aviv pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d’avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. Il est écrit « Pas un meurtrier, un héros !’ sur sa veste militaire. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)

En plus du bleu et du blanc du drapeau israélien, les manifestants portaient des t-shirts, des écharpes et des casquettes jaunes et noires, les couleurs à la fois de l’organisation raciste Lehava et de l’équipe de football du Beitar Jérusalem, connue pour ses partisans anti-arabes.

Pendant tout le rassemblement, Gal a dit que l’événement n’était « pas politique », ni dirigé vers la critique de l’armée pour sa gestion de l’enquête sur le tir, mais était plutôt fait pour montrer du soutien aux soldats israéliens en général.

Un grand nombre de manifestants avait cependant des bannières portant des slogans attaquant le ministre de la Défense Moshe Yaalon, qui s’est exprimé à plusieurs reprises pour condamner les actions du soldat et contre ceux qui les défendent.

Les manifestants ont appelé Azaria un « héros » pour ses actions.

« Il mérite une médaille d’honneur ! », a dit un homme, qui a refusé de donner son nom.

Bien que nombre de personnages extrémistes importants étaient présents au rassemblement, ils ne sont pas exprimés sur scène. Bentzi Gopstein, dirigeant de l’association anti-assimilation Lehava, s’est mêlé à la foule, entouré par une bande d’adolescents portant des t-shirts de l’organisation.

Baruch Marzel, disciple du rabbin décédé d’extrême-droite Meir Kahane, est également venu soutenir Azaria. Marzel était sur place quand le tir a eu lieu à Hébron et a été filmé en train de serrer la main d’Azaria après l’incident.

Baruch Marzel prend une photo avec un partisan pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d'avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
Baruch Marzel prend une photo avec un partisan pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d’avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)

Le député du Likud, Oren Hazan, qui a ouvertement soutenu Azaria et attaqué Yaalon, s’est également arrêté place Rabin.

« Nous n’avons rien contre le chef d’Etat-major », a déclaré Gal, alors qu’un murmure de désapprobation était audible dans le public. « Nous soutenons tous les soldats, tous les soldats sont des héros. » Gal faisait référence aux déclarations du chef d’Etat-major Gadi Eizenkot, qui s’est exprimé contre les actions du soldat.

Un petit nombre de manifestants portait des panneaux avec des slogans de Meir Kahane et a crié des slogans anti-arabes mais la plupart ont réduits au silence par d’autres manifestants.

Au début de l’événement, une femme a déclenché un scandale avec un panneau « Trop de terroristes en prison » sur un côté et « Tuez-les tous » sur l’autre. Le panneau a cependant disparu en quelques minutes.

Une femme avec un panneau "Tuez-les tous" pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d'avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Une femme avec un panneau « Tuez-les tous » pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d’avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Au moins deux contre-manifestants de gauche ont été escortés en dehors de l’événement « pour protéger leurs vies et maintenir la paix ».

Le journaliste de la Dixième chaîne Moav Vardi a été attaqué par plusieurs manifestants, et a été escorté en dehors de la zone par une équipe de policiers en civil, a annoncé la chaîne.

La police a déclaré qu’il n’y avait pas eu d’arrestations.

La nature d’extrême-droite de l’événement était assez inhabituelle pour la place du centre de Tel Aviv, bastion libéral plus connu pour ses rassemblements pour la paix et ses manifestations économiques que pour ceux de droite. La place a été le lieu de l’assassinat en novembre 1995 du Premier ministre Yitzhak Rabin alors qu’il quittait un rassemblement pour la paix.

Un adolescent avec un drapeau "Nous sommes tous Kahane" pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d'avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
Un adolescent avec un drapeau « Nous sommes tous Kahane » pendant un rassemblement de soutien à un soldat accusé d’avoir tué un attaquant palestinien neutralisé en mars à Hébron, le 19 avril 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)

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