Le Royaume-Uni refuse un visa à un politicien sud-africain pro-Hamas
Le bureau des visas britannique a jugé la présence au Royaume-Uni de Julius Malema, "non propice à l'intérêt public" ; il avait notamment appelé à armer le groupe terroriste palestinien

Le Royaume-Uni a refusé de donner un visa à un politicien sud-africain de gauche radicale, notamment à cause de son soutien public au groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, affirme mercredi un média sud-africain.
Le bureau des visas britannique a jugé la présence au Royaume-Uni du politicien concerné, Julius Malema, « non propice à l’intérêt public », selon le site sud-africain News24, qui a vu une copie de la lettre de refus.
Sous couvert d’anonymat, un haut fonctionnaire britannique a confirmé à l’AFP les informations de News24, sans donner plus de détails.
M. Malema, 44 ans, est le chef du petit parti de gauche radicale populiste EFF, mouvement d’opposition marxiste et anti-capitaliste.
Il figurait en bonne place dans une vidéo montrée en mai par le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale lors d’une rencontre avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. M. Trump avait projeté cette vidéo pour soutenir ses fausses accusations d’un « génocide blanc » en Afrique du Sud.
Le ministère britannique de l’Intérieur explique dans sa lettre de refus avoir noté les appels de M. Malema à armer le Hamas, qui est interdit au Royaume-Uni, selon News24.
Le ministère souligne également que M. Malema a refusé en 2022 de s’engager devant la justice sud-africaine à ne pas répéter ses appels à tuer des Blancs.
En conséquence, « votre présence au Royaume-Uni a été jugée non propice à l’intérêt public en raison de votre conduite, de votre caractère et de vos relations », selon la lettre.
Dans la vidéo diffusée dans le bureau de M. Trump, M. Malema appelait à « couper la gorge à la blanchité » et chantait une chanson anti-apartheid « Tuez le Boer ».
Le président américain a affirmé à tort qu’il faisait partie du gouvernement sud-africain, insinuant – là encore à tort – que ses slogans incendiaires reflétaient la politique officielle de persécution de la minorité blanche sud-africaine.
L’EFF est arrivé en quatrième position aux élections de l’an dernier avec 9,5% des voix, et a depuis perdu en popularité.