Législatives : Contre le RN, Le Maire appelle à voter pour le « camp social-démocrate », sans y inclure LFI
Le ministre de l'Économie appelle "tous nos électeurs, lorsque nos candidats ne sont pas au second tour, à voter pour un candidat du camp social-démocrate", pour priver le RN de majorité absolue
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a appelé lundi à voter au second tour des législatives pour « un candidat du camp social-démocrate » sans y inclure le mouvement d’extrême-gauche radicale anti-Israël, La France Insoumise (LFI), afin de contrer le Rassemblement national (RN), arrivé largement en tête du premier tour dimanche.
« J’appelle […] tous nos électeurs, lorsque nos candidats ne sont pas au second tour, à voter pour un candidat du camp social-démocrate, c’est-à-dire un représentant du Parti socialiste, du Parti communiste ou des Verts », afin de priver le RN de majorité absolue, a déclaré Le Maire sur France Inter, reconnaissant la « défaite » de la majorité présidentielle.
« Je combats le Rassemblement national, mais je ne vote pas pour La France insoumise », a-t-il ajouté, en raison des « positions contre la nation française » adoptées par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Et de citer « le communautarisme », « l’antisémitisme » ou « la violence » de la formation.
« Pour moi, La France insoumise est un danger pour la nation, comme le Rassemblement national est un danger pour la République », a-t-il poursuivi, dénonçant la volonté du parti d’extrême droite de rétablir le droit du sang ou le fait qu’il veuille empêcher les binationaux de servir à des postes stratégiques.
« On ne choisit pas un danger au profit d’un autre », a insisté Le Maire. Il faut prendre « des positions de principes et pas des positions de circonstance ».
Concernant la suspension de la réforme de l’assurance chômage par Gabriel Attal, Le Maire s’est dit « très circonspect sur […] les positions de circonstance ».
« J’ai toujours dit qu’il fallait poursuivre la réforme de l’indemnisation du chômage, je ne vais pas changer de conviction là, en espace de 24 heures, parce qu’il faudrait que j’arrive à convaincre un tel ou un tel », a-t-il dit.
Après sept ans à Bercy, le ministre a par ailleurs reconnu qu’il devrait très probablement passer la main à la tête de Bercy à l’issue du second tour. Il y a eu « des erreurs bien entendu, des choses qui n’ont pas été parfaites, mais j’ai toujours fait le mieux possible », a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Économie et des Finances, en poste depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron en 2017, ne s’est pas présenté au scrutin. Il n’avait pas non plus été candidat lors des précédentes législatives, en 2022.