L’Egypte présente ses condoléances à la famille Navon
Cette empathie souligne le réchauffement des liens entre le régime de Sissi et Israël et un changement culturel
Le gouvernement égyptien a envoyé une lettre à la famille de l’ancien président Yitzhak Navon pour présenter leur condoléance pour son décès, a signalé la radio militaire jeudi.
Parlant couramment l’arabe, Navon est devenu proche de son homologue égyptien Anouar el-Sadate, qui a signé un traité de paix avec Israël en 1979, pendant le mandat de Navon en tant que président.
Navon s’est rendu au Caire en 1980, sur invitation de Sadate.
Il y a moins de trois mois, le président Reuven Rivlin avait présenté ses condoléances au président égyptien Abdel Fattah el-Sissi après le décès de sa mère.
Rivlin a écrit : « Au nom des citoyens de l’Etat d’Israël et moi-même, [je] vous envoie nos plus sincères condoléances pour la triste disparition de votre chère mère. Nos sympathies sont avec vous en ce moment difficile. Qu’elle repose en paix et que vous n’ayez plus à faire face à la douleur ».
Les relations officielles entre les deux pays s’étaient relativement réchauffée depuis que Sissi a accédé au pouvoir après avoir évincé le président Mohamed Morsi des Frères musulmans en juillet 2013.
La lutte de Sissi contre les militants islamistes dans le Sinaï et son opposition au Hamas ont créé des intérêts stratégiques communs avec Israël.
En juin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est « vivement félicité » de la nomination de l’Egypte de son nouvel ambassadeur en Israël, Hazem Khairat, après une absence de trois ans. Ce mois-là, les hauts responsables israéliens et égyptiens se sont réunis au Caire pour la première fois depuis 2011.
Sur le plan culturel, des tabous égyptiens sur Israël, qui existent depuis longtemps, et les discussions sur la communauté juive, autrefois prospère en Egypte, commencent à s’apaiser récemment.
Un feuilleton qui a été diffusé sur le Ramadan, l’été dernier, dépeint une famille juive dans les années 1950 au Caire qui fait face au bouleversements politiques et sociaux de l’époque.
La série, « Haret al-Yahood », ou le quartier juif, a été un succès en Egypte et dans tout le Moyen-Orient.