L’enquête exclut l’hypothèse criminelle dans les incendies de Jérusalem – média
D'après les pompiers enquêteurs, le feu s'est propagé à partir d'un incendie déclaré une semaine auparavant, mettant fin aux rumeurs alléguant que des Palestiniens l'auraient déclenché

L’équipe de pompiers chargée de l’enquête a conclu que les incendies qui ont ravagé les collines de Jérusalem au début du mois n’étaient pas d’origine criminelle, mais qu’ils avaient été déclenchés par un feu de forêt qui s’était déclaré une semaine auparavant.
Mardi, Ynet a révélé les conclusions de cette enquête qui contredit les rumeurs largement répandues accusant des incendiaires palestiniens d’être à l’origine du sinistre. Cependant, les pompiers, généralement réticents à rendre leurs enquêtes publiques, ont refusé de confirmer ou d’infirmer les conclusions de l’équipe au média.
L’équipe d’enquêteurs serait parvenue à la conclusion que les incendies se sont ravivés à partir des restes d’un feu de forêt qui s’était déclaré une semaine auparavant, lors de Yom HaShoah – Jour de la Shoah.
Un ancien haut responsable des Services d’incendie a décrit ce phénomène à Ynet. Il a expliqué que « les racines des arbres continuent souvent de brûler sous la surface pendant plusieurs semaines après un incendie ». Les vents violents peuvent alors « alimenter le feu en oxygène et raviver le sol ».
Il a ajouté que les pompiers doivent continuer à inspecter la zone pendant au moins deux semaines après un incendie afin d’éviter toute reprise du feu.
Les allégations selon lesquelles les incendies auraient été déclenchés intentionnellement par des nationalistes palestiniens ont pris de l’ampleur peu après le début des flammes, le Jour du Souvenir – ou Yom HaZikaron. Ces accusations ont été reprises par des journalistes et des politiciens de droite, notamment par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Lors d’un discours prononcé à l’occasion du Jour de l’indépendance – Yom HaAtsmaout, alors que les incendies faisaient encore rage, Netanyahu a déclaré que la police avait arrêté dix-huit personnes soupçonnées d’incendie criminel à caractère nationaliste. Cette déclaration avait surpris les forces de l’ordre, qui avaient précisé n’avoir procédé qu’à trois arrestations en lien avec les incendies.
L’un des interpellés, un jeune homme de 19 ans originaire du quartier d’Issawiya à Jérusalem-Est, a été arrêté pour s’être réjoui des incendies sur les réseaux sociaux et avoir appelé à sortir pour allumer des feux. Il n’était toutefois pas suspecté d’avoir lui-même commis un acte incendiaire.
Un autre prévenu, Riyad Abu Tir, âgé de 63 ans et résidant à Jérusalem-Est, a été libéré et assigné à résidence quelques jours après son arrestation.
Les autorités ont déclaré l’avoir arrêté en possession d’un dispositif d’allumage et de matériaux inflammables. Elles ont diffusé une photo montrant un briquet, du coton et des mouchoirs en papier trouvés sur lui. Toutefois, selon Haaretz, l’avocat d’Abu Tir avait fait valoir que son client s’était rendu dans la zone pour fumer, ajoutant qu’il avait également une pipe et du tabac sur lui au moment de son arrestation. Il a affirmé que le coton avait été utilisé par l’accusé pour nettoyer sa pipe.