L’envoyé des États-Unis dénonce « l’hypocrisie » de la France et du Royaume-Uni envers Israël
Face à leur insistance pour qu'Israël cesse les hostilités, Mike Huckabee a dit « Ils feraient bien de se souvenir de leur propre histoire »

L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, s’en est pris à la France et à la Grande-Bretagne en raison de leur discours et de leurs actions destinées à pousser Jérusalem à mettre fin à la guerre à Gaza et à lutter contre la crise humanitaire.
Sur l’antenne de la Radio de l’Armée, Huckabee n’a pas souhaité dire dans quelle mesure les États-Unis pourraient prendre des mesures pour défendre Israël, mais il s’est dit « indigné » par les actions du Royaume-Uni et de la France, « attaqués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ».
Ces deux pays « feraient bien de repenser au passé et de se rappeler leur propre histoire », a-t-il souligné en ajoutant que, bien loin de « s’estimer quitte », ils « ont bombardé l’Allemagne à mort, ce qui a mis fin à la guerre et apporté la victoire finale. »
Il a dénoncé l’hypocrisie de Paris et de Londres qui exigent qu’Israël mette un terme à la guerre alors même que le Hamas n’est pas défait, en lui laissant « croire qu’il a gagné ».
Lundi soir, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre canadien, Mark Carney, ont, dans une déclaration commune, menacé de prendre des « mesures concrètes » contre Israël en cas de refus d’arrêter son offensive militaire et de répondre aux besoins d’aide humanitaire à Gaza, sans oublier la suspension du mouvement d’expansion des implantations en Cisjordanie et l’engagement à œuvrer en vue d’une solution à deux États. Les dirigeants ont en effet qualifié les approvisionnements minimaux autorisés par Israël dimanche de « totalement insuffisants ».
Mardi, le Royaume-Uni a annoncé une pause dans les pourparlers de libre-échange avec Israël et imposé des sanctions aux résidents d’implantations de Cisjordanie, tandis que l’Union européenne a annoncé le réexamen de son accord de coopération avec Israël en raison de violations présumées des droits de l’homme à Gaza.