Leora Levy invite la foule à prier « pour les otages » en clôturant le 1er jour de la RNC
La Républicaine du Connecticut est l’une des rares personnes a avoir mentionné Israël et les Juifs à la convention de Milwaukee consacrée, lundi, à l’économie et à JD Vance
MILWAUKEE (JTA) – Leora Levy, une républicaine juive du Connecticut, a initié une prière lundi pour clôturer le premier jour de la convention du Parti républicain de cette année.
Elle a été l’une des rares personnes à mentionner Israël en ce premier jour de la convention, lorsqu’elle a invité la foule silencieuse et sombre à prier pour la libération des otages enlevés par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre.
« Seigneur notre Dieu, nous prions pour la paix à Jérusalem, ta ville éternelle, et pour tous les enfants d’Abraham, nous nous souvenons et prions pour la libération des otages enlevés et retenus si cruellement contre leur volonté », a affirmé Levy. « Seigneur, s’il te plaît, veille sur eux et hâte le jour de leur libération ».
Levy, qui fait partie de la direction nationale de la Coalition juive républicaine (RJC) et qui a été candidate au Sénat, a également utilisé une expression juive traditionnelle pour rendre hommage au pompier à la retraite, tué lors d’une tentative d’assassinat contre Trump samedi dernier.
In prayer at RNC a former US Senate candidate Leora Levy prays for Israel, fails to mention Jesus once.
“Bless Jerusalem, children of Abraham, and the hostages [of Israel].”
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— AF Post (@AFpost) July 15, 2024
« Nous prions pour Corey Comperatore et sa famille », a-t-elle déclaré. « Que sa mémoire soit toujours une bénédiction. »
Hormis les panneaux de campagne de Trump en hébreu distribués par la RJC, Israël et les Juifs n’étaient pas très visibles lors de la conférence de lundi. La journée a plutôt été consacrée à l’économie, à la révélation du choix du vice-président de Trump, JD Vance, ainsi qu’à l’arrivée triomphale de Trump, qui a fait son entrée sous un tonnerre d’applaudissements avec un pansement sur l’oreille, écorchée par une balle lors de la tentative d’assassinat.
Plusieurs centaines d’activistes d’extrême gauche ont eux participé à la « Marche à la Convention nationale républicaine », scandant divers slogans anti-Israël alors qu’ils encerclaient le périmètre de la Convention nationale républicaine à Milwaukee, dans le Wisconsin.
La marche était organisée par une coalition de différents groupes luttant contre le racisme, pour les droits reproductifs, pour la communauté LGBTQ et pour les droits des immigrés.
Mais la question qui a le plus galvanisé les participants était la guerre entre Israël et le Hamas. De nombreux manifestants portaient des keffiehs palestiniens, brandissaient des drapeaux palestiniens et tenaient des pancartes dénonçant le « génocide » d’Israël dans la bande de Gaza.
Si les messages diffusés lors d’une conférence de presse précédant la marche critiquaient en grande majorité le Parti républicain et l’ancien président américain Donald Trump, l’un des orateurs a tenu à condamner la tentative d’assassinat dont Trump a été victime au cours du week-end, et un participant a été vu tenant une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Des bulletins de vote, pas des balles ».
Parmi les intervenants de la conférence de presse, un militant pro-palestinien a mis dans le même sac les politiques de guerre des président et ex- américains Joe Biden et Trump.
« Pendant le débat, nous avons entendu Trump dire qu’Israël devrait être autorisé à ‘finir le travail’. Nous savons ce que cela signifie. Non seulement Trump soutient le génocide, mais il veut l’intensifier », a affirmé Hatem Abudayyeh, présidente nationale du Réseau de la communauté palestinienne des États-Unis (USPCN).
« Mais ni Trump à Milwaukee cette semaine, ni Joe Biden le génocidaire à Chicago le mois prochain ne devraient oublier que la grande majorité du monde soutient la Palestine et son droit à l’autodéfense et à la résistance à Gaza. »
« Les Palestiniens, les Libanais, les Yéménites et des centaines de millions d’autres Arabes dans la région continueront à résister et à vaincre les machines de guerre américaines et israéliennes », a-t-elle poursuivi.
« Avant la défaite de l’apartheid sud-africain, notre mouvement international avait établi un consensus sur le fait que l’Afrique du Sud n’avait pas le droit d’exister en tant qu’État raciste, suprématiste blanc, colonialiste et d’apartheid. Aujourd’hui, il existe le même consensus mondial sur le fait qu’Israël n’a pas le droit d’exister en tant qu’État sioniste raciste, suprématiste blanc, colonialiste et pratiquant l’apartheid. Il est à bout de souffle, tout comme l’empire américain », a estimé Abudayyeh.