L’équipe de Trump étudie la question des otages – média
Un proche du président-élu aurait appelé Yoav Gallant pour obtenir des informations sur les otages
Le président-élu des États-Unis, Donald Trump, a consulté l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour avoir des informations sur les otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, des responsables israéliens ayant fait pression sur le futur dirigeant américain pour qu’il adopte une position ferme à l’égard du groupe terroriste palestinien sur cette question, selon un reportage diffusé mardi.
Cette annonce est survenue alors qu’Israël attend la réponse du Hamas à une proposition égyptienne de cessez-le-feu dans la guerre qui a débuté le 7 octobre 2023, lorsque le groupe terroriste a perpétré un pogrom dans le sud d’Israël, au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres ont été emmenées de force dans la bande de Gaza.
Au début de la semaine, Trump a averti le Hamas qu’il paierait « un prix TERRIBLE » si les otages n’étaient pas libérés avant son entrée en fonction, prévue le 20 janvier.
La chaîne N12 a rapporté ce qu’elle affirme être des actions menées en coulisses avant la menace proférée par Trump.
Les responsables israéliens ont notamment tenté de faire comprendre au président nouvellement élu dans quel état se trouvaient les 97 otages encore en captivité. Lors d’un appel téléphonique le mois dernier, le président Isaac Herzog avait pris Trump de court, lorsqu’il lui avait dit que la moitié d’entre eux étaient encore en vie, et non pas que la grande majorité était morte, comme le président élu l’avait précédemment affirmé.
Un proche collaborateur de Trump a appelé Gallant, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a renvoyé en novembre, pour savoir ce qu’il savait au sujet des otages, a rapporté la chaîne N12, sans nommer l’assistant.
La chaîne a interprété cette démarche comme faisant partie des efforts déployés par l’équipe de Trump pour obtenir un aperçu clair de la situation à partir d’autres sources.
Israël, quant à lui, attend la réponse du Hamas à la proposition de trêve égyptienne. Une délégation du groupe terroriste se trouvait au Caire et la réponse devait être communiquée dans le courant de la journée de mercredi.
Des responsables israéliens ont déclaré au média que tant qu’il n’y aurait pas de réponse, aucune délégation israélienne ne se rendrait au Caire pour de nouveaux pourparlers sous médiation.
Un haut fonctionnaire égyptien, dont le nom n’est pas cité dans le reportage, a déclaré à la chaîne « qu’une percée est attendue dans les prochains jours ».
Toutefois, le reportage indique que les familles des otages qui se sont entretenues avec un négociateur israélien de haut rang avant la prise de position de Trump cette semaine ont reçu une évaluation moins optimiste.
Le négociateur leur a dit « qu’il n’y a pas de progrès significatif dans les pourparlers » en raison des désaccords sur la fin permanente de la guerre, une condition sine qua non sur laquelle le Hamas a toujours insisté dans le cadre de tout accord de « trêve contre libération d’otages ».
Le fonctionnaire aurait déclaré aux familles que le Hamas refusait tout accord qui ne prévoyait pas la fin de la guerre et que les négociateurs israéliens n’étaient pas mandatés pour accepter un quelconque compromis sur cette question. Des ministres d’extrême-droite de la coalition Netanyahu ont menacé de quitter le gouvernement si un accord mettant fin à la guerre était conclu avant que le Hamas ne soit complètement anéanti dans la bande de Gaza.
La chaîne N12 a noté que, de manière inhabituelle, il n’y avait pas eu de fuites sur l’avancement des pourparlers, ce qui pourrait indiquer qu’il existe une réelle possibilité de parvenir à un accord.
Netanyahu aurait déclaré lors d’une récente réunion restreinte de ministres que le secret le plus total était nécessaire au succès des pourparlers en cours.