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Les 5 moments « les plus juifs » du prix Nobel Bob Dylan

Le lauréat du prix Nobel de littérature, chrétien régénéré dans les années 70 avait tout de même célébré la bar mitsva de son fils au mur Occidental

Bob Dylan, troisième à partir de la gauche, avec son fils Jesse, dans le talith blanc sur la droite, au mur Occidental en septembre 1983. (Crédit : Facebook)
Bob Dylan, troisième à partir de la gauche, avec son fils Jesse, dans le talith blanc sur la droite, au mur Occidental en septembre 1983. (Crédit : Facebook)

JTA – Peut-être que les temps changent, après tout. Bob Dylan est devenu le premier musicien à gagner le prix Nobel de littérature, une récompense qui lui a été décernée jeudi. Le Barde, comme l’appellent affectueusement ses fans, soulignant qu’il est perçu aussi bien comme poète que comme musicien, est devenu le quinzième juif a remporter le prix de littérature, rejoignant Saul Bellow, Isaac Bashevis Singer et Patrick Modiano.

Il a même battu le juif Philip Roth, considéré depuis des années comme favori pour remporter le Nobel (et à 83 ans, pourrait bien voir cette opportunité lui filer entre les doigts).

La trajectoire religieuse de Dylan a toujours été pour le moins impressionnante. Né Robert Zimmerman, et élevé dans une petite communauté juive du Minnesota (il a passé ses étés à Camp Herzl, un camp sioniste dans le Wisconsin), Dylan est devenu un chrétien régénéré dans les années 70. Après avoir sorti quelques albums de music gospel polarisés, il est revenu à ses racines juives dans les années 80. Au cours des dernières décennies, il a même pris part à des offices lors des fêtes dans des synagogues Habad orthodoxes.

Pour rendre hommage à cet accomplissement de Bob Dylan, voici les 5 moments de « les plus juifs » de sa vie

Célébrer la bar-mitsva de son fils au mur Occidental

Peu après avoir sorti son dernier album de musique chrétienne au début des années 80, Dylan a tenu a célébré la bar-mitsva de son fils aîné Jesse au mur Occidental. Jesse est le fils de sa première femme Sara (née Shirley Marlin Noznisky), et s’est lancé dans une carrière de réalisateur de vidéo musicale et a fondé Wondros, sa société de production.

Chanter « Hava Naguila » lors du téléthon Habad

Après son mystérieux « retour » au judaïsme, Dylan a étudié auprès de rabbins Habad dans les années 80. Son apparition au téléthon Habad n’était pas la première fois qu’il manifestait son soutient au mouvement (ni son premier caméo dans un téléthon), mais c’est peut-être le plus juif de tous. C’es un Bob Dylan, arborant une kippa qui a accompagné le compositeur Peter Himmelman (son gendre juif) et Harry Dean Stanton à l’harmonica, pendant que le groupe jouait « Hava Naguila ».

Célébrer un Seder avec Marlon Brando

En 1975, Dylan avait sorti des albums avant-gardistes notamment « The Times They Are A’Changin’ », « Highway 61 Revisited » et « Blood on the Tracks ». Marlon Brando avait déjà joué dans ses films les plus iconiques, de « Sur les quais », au chef d’œuvre « Le parrain ». Donc le Seder communautaire au Hollwood’s Temple Israel, auquel Brando a participé, et où Dylan a joué son hymne pacifique « Blowin’ in the Wind », ne ressemblait ni de près ni de loi au Seder familial que vous connaissez.

Selon l’article du JTA sur cet événement, Rabbi Haskell Bernat, le grand rabbin de la communauté avait déclaré que Brando, Dylan et un troisième invité, Dennis Banks, chef du mouvement amérindien (appelé Kenneth Banks dans l’article, à tort) « ont contribué à donner un sens de justice et de conscience sociale au peuple américain. »

Chanter un hymne pro-Israël “Neighborhood Bully”

Juste après la bar-mitsva de son fils au Kotel, et un an après la première et très controversée guerre du Liban, Dylan a sorti “Neighborhood Bully”, dans son album de 1983 « Infidels ». Dans ce qui est probablement la plus juive des chansons rock jamais enregistrées, Dylan décrit Israël comme « l’homme exilé », qualifié à tort d’harceleur pour se parer aux attaques constantes de ses voisins. L’une des phrases de la chanson décrit :

« Eh bien, l’intimidateur du quartier, il est juste un homme
Ses ennemis disent qu’il est sur leurs terres
Ils ont obtenu son infériorité numérique à un million à un
Il n’a pas d’endroit où s’échapper, pas d’endroit où se réfugier
Il est l’intimidateur du quartier »

Soutenir la musique « Like a Rolling Stone » par une réalisatrice israélienne

« Like a Rolling Stone », l’une des chansons les plus populaires de Dylan est sortie en juillet 195. Près d’un demi-siècle plus tard, en2013, Vania Heymann, diplômée de l’école des Beaux-arts Bezalel, a créé un clip interactif sur cette chanson.

La vidéo permettait aux téléspectateurs de changer de « chaine » et de choisir parmi un panel de célébrité qui chantait ce tube. De manière inattendue, Dylan a soutenu le projet, et en a même fait la promotion sur son site internet. Heymann, née dans une famille orthodoxe, a, depuis, réalisé le clip très populaire de la chanson de Coldplay, Up & Up.

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