Les écoles chrétiennes israéliennes dans une situation précaire
L'accord signé en octobre dernier, accordant un budget de 50 millions de shekels, n'a pas été respecté par le gouvernement
En septembre dernier, les portes des 47 écoles chrétiennes d’Israël étaient restées closes privant 33 000 élèves de rentrée faute d’un accord avec les autorités israéliennes sur le financement de l’enseignement chrétien dans l’Etat hébreu.
« Toutes les écoles sont fermées à la suite d’un appel à la grève illimitée », avait alors indiqué Botrus Mansour, porte-parole des écoles chrétiennes en Israël.
Après être restés quatre semaines d’affilée à leur domicile, les élèves chrétiens étaient retournés sur les bancs de l’école après avoir résolu un conflit entre le conseil représentant les écoles et le ministère de l’Éducation.
Selon l’accord, les 47 écoles, dans lequel quelque 33 000 étudiants principalement musulmans, recevront 50 millions de shekels soit 12 millions de dollars venant de l’État et un supplément de 7,5 millions de shekels soit 2,7 millions de dollars comme prime.
D’après Radio Vatican, cet accord financier n’aurait pas été respecté, mettant les écoles chrétiennes dans une situation financière très précaire. En effet, depuis la signature de cet accord, aucun versement n’aurait été effectué.
Israël aurait, d’autre part, proposé aux écoles chrétiennes de rejoindre le système des écoles publiques.
« Rien n’a été honoré de tous les engagements qui avaient été pris dans cet accord. Le ministère était d’accord pour nous passer au moins 50 millions de shekels cette année pour faire face aux difficultés matérielles et financières de nos écoles, » témoigne Monseigneur Giacinto Boulos Marcuzzi, vicaire patriarcal latin pour Israël.
Selon l’accord, un premier versement devait avoir lieu après trois mois et un second après six mois.
« Cela fait neuf mois, nous n’avons rien reçu, » a ajouté le vicaire dans une interview accordée à la Radio du Vatican.
« Beaucoup d’écoles sont menacées de fermer, à cause de cette grande difficulté. (…) On n’a rien contre le système public, (…) mais cela veut dire que vous perdez votre identité chrétienne, on demande au moins de respecter notre identité chrétienne qui est admise par la loi. »
« Ce qui nous fait peur est la réduction de la présence chrétienne en terre sainte, nous voulons qu’elle soit présente, qu’elle soit active, qu’elle soit forte, pour le bien de tout le monde, pour le bien de la paix, » a-t-il conclu.
Ainsi Monseigneur Giacinto Boulos Marcuzzi demande aux autorités israéliennes d’appliquer leur accord en leur versant les 50 millions de shekels. Il demande aussi la reconnaissance officielle des écoles chrétiennes par l’état avec leur propre système.
Il appelle également au respect des droits des chrétiens comme le reste des citoyens israéliens.