Les envoyés américain, britannique et allemand en Israël exhortent à un accord
À Tel Aviv, ces ambassadeurs se sont joints aux familles d'otages pour réclamer un cessez-le-feu et la libération immédiate de leurs proches
Les ambassadeurs américain, britannique et allemand en Israël ont appelé mercredi, lors d’une conférence de presse, Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas à parvenir rapidement à un accord de cessez-le-feu à Gaza, soulignant qu’il pourrait ne pas y avoir d’autres occasions de libérer les otages détenus dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre.
L’ambassadeur américain Jack Lew, l’ambassadeur allemand Steffen Seibert et l’ambassadeur britannique Simon Walters ont tenu ces propos lors d’une conférence de presse spéciale au siège du Forum des familles d’otages et de disparus à Tel Aviv.
Lew a expliqué aux journalistes que les trois ambassadeurs avaient unis leurs efforts pour obtenir la libération des otages de leurs pays respectifs ainsi que des citoyens d’autres nations. Il a ajouté que la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages restait une priorité de l’administration Biden.
« Il est impératif également de parvenir à une solution diplomatique pour le nord du pays. La réunion de demain est très importante, et devra déboucher sur une solution. Nous ne savons pas combien d’occasions nous aurons encore de réunir les otages avec leurs familles et de poser les bases de la stabilité dans la région », a-t-il déclaré, soulignant qu’il n’y avait plus de temps à perdre et que les États-Unis appelaient « toutes les parties à parvenir à un accord dès à présent ».
Seibert a indiqué que cette semaine serait « potentiellement déterminante » pour le sort des otages, à la veille du sommet prévu demain à Doha, au Qatar, en vue de conclure un accord et auquel le Hamas ne participera pas. Israël a envoyé les chefs de ses agences de sécurité à Doha.
« Des millions de personnes attendent ce sommet qui pourrait ouvrir la voie à une solution politique aux combats dans le nord du pays et permettre à des dizaines de milliers d’Israéliens déplacés de rentrer chez eux », a-t-il déclaré, ajoutant que « les terroristes du Hamas auraient pu et dû rendre les otages il y a bien longtemps ».
Passant à l’hébreu, Seibert a évoqué la souffrance inimaginable des familles des otages, qualifiant leur expérience « d’insupportable » et appelant toutes les parties, y compris l’Iran, à s’abstenir de toute action susceptible de compromettre les pourparlers.
Il a également mentionné la visite du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur le mont du Temple mardi, qu’il a qualifiée de « provocatrice ».
Walters a indiqué aux journalistes à Tel Aviv que son pays saluait les efforts déployés pour parvenir à un accord sur les otages, déclarant « qu’il ne saurait y avoir de retard supplémentaire ».
« Le 15 août est la date pour parvenir à un accord. Nous exhortons l’Iran à s’abstenir de saboter ces efforts ; il en paiera le prix s’il nuit au processus », a-t-il ajouté.
Cette conférence a eu lieu quelques jours après la rencontre entre le président américain Joe Biden et les dirigeants de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni, au cours de laquelle ils ont discuté de désescalade au Moyen-Orient et du cessez-le-feu à Gaza. Les cinq dirigeants ont ensuite publié un communiqué conjoint dans lequel ils ont appuyé l’appel des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte à reprendre les pourparlers en vue d’un accord sur la libération des otages sans délai.