Les États-Unis appelés à suspendre leurs relations avec la Pologne
La Fondation de la Famille Ruderman lance une pétition en ligne, publie une vidéo montrant des personnes parlant de "l'Holocauste polonais" au mépris de la loi controversée
La « Ruderman Family Foundation », une organisation philanthropique juive américaine, a lancé une campagne incitant les États-Unis à suspendre leurs liens avec la Pologne au sujet de la loi controversée que ce pays à voté à propos de l’Holocauste.
La campagne comprend une pétition pour suspendre les relations hébergée sur le site NeverDeny.org et un message vidéo produit par des professionnels. Il montre des hommes, des femmes et des enfants qui disent « Holocauste polonais », ce qui est censé être contraire à la loi adoptée par la Pologne au début du mois.
La loi criminalise le fait de rendre la nation ou l’État polonais coupable de crimes nazis. Israël et plusieurs organisations juives, ainsi que le département d’État américain et le ministère français des Affaires étrangères, ont protesté contre la loi. Yad Vashem, le musée de l’Holocauste en Israël, s’y est également opposé, tout en notant qu’il est injuste de condamner les Polonais pour l’Holocauste et d’utiliser l’expression « camps de la mort polonais ».
Se moquant de la loi, l’une des personnes du film produit par la Ruderman Family Foundation – une organisation dont l’objectif est de faciliter une plus grande intégration des personnes handicapées et de renforcer les liens entre les Juifs américains et Israël – est vue debout dans un bar tenant une boisson en disant : « Je me demande s’ils ont été en prison polonaise ».
Une mère assise sur un canapé avec deux enfants est filmée en train de dire : « Ils me manqueront quand je ne serai plus là », évoquant son incarcération imaginaire. Un vieil homme dit : « Aucune prison polonaise ne me fait peur. »
Les gens filmés disent ensuite qu’après 3,5 millions de Juifs assassinés en Pologne, dont des centaines de milliers d’enfants, les Polonais ont adopté une nouvelle loi. Ils ajoutent ensuite : « Je vais aller en prison » et : « Abrogez cette loi honteuse maintenant. »
Le site web créé par la Fondation de la famille Ruderman pour la pétition ne dit pas combien de signatures elle a recueillies jusqu’à présent.