Les foods trucks, la dernière restauration tendance en Israël
Burgers, tacos, pizzas artisanales... Les chefs et les entrepreneurs israéliens proposent de dîner et de déjeuner dans une ambiance décontractée inédite
Les food-trucks servent des plats de restauration rapide aux Israéliens – mais ne vous attendez ni à du falafel ou à un shawarma.
Ces camions customisés vous serviront plutôt des sandwiches à la viande bien épicés, des pizzas artisanales et des barbotines au Campari, souvent sur ces parkings pastoraux où ces restaurants éphémères stationnent, au moins pendant une saison entière.
« C’est unique », s’exclame Nadav Elbaz, chef et co-propriétaire du Mashav Food Trucks qui est stationné aux abords de la Route 1, la principale autoroute reliant Jérusalem et Tel Aviv. Mashav est un ensemble de food-trucks en plein air installés de l’autre côté de la sortie de Shoresh. « Cela fait 25 ans que je suis cuisinier et c’est amusant pour moi. Cela n’a rien à voir avec un travail dans une cuisine fermée, avec des lumières fluorescentes. »
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Le Mashav Food Trucks a ouvert ses portes l’été dernier, un moment où de nombreux restaurants étaient encore fermés pour cause de pandémie de coronavirus. Elbaz – avec les autres co-propriétaires d’un groupe de restaurants du secteur de Jérusalem qui comprend le restaurant asiatique Naya à Beit Nekofa, le café Derech HaGefen à Beit Zayit et le Cafe Shalva — avaient pensé que l’heure de gloire des food-trucks, avec leur système de restauration en plein air, était arrivé.
« Ça a explosé », dit Elbaz. « L’année dernière, c’était bondé. Cette année, c’est plein ; l’année dernière, nous étions surchargés. Mais nous sommes bien mieux organisés cette année ».
La pandémie a favorisé l’essor et la réussite des food-trucks au sein de l’État juif, les repas devant être pris à l’extérieur dans les restaurants. Et au moins une demi-douzaine de municipalités, notamment Haïfa, Kfar Saba, Raanana, Jérusalem et Bat Yam, ont depuis publié des appels d’offres pour séduire les restaurateurs itinérants.
« Il y a des restaurants qui veulent une autre branche et d’autres pour qui c’est la toute première aventure commerciale et qui se déplacent avec leur restaurant », explique Amos Hakimi, qui a lancé l’entreprise Masaeat aux côtés de son père, il y a sept ans, après avoir été inspiré par le film sous forme de road-trip « Chef », sorti en 2014.
La compagnie familiale, dont le siège est à Kfar Uria, au domicile de Hakimi, fabrique, personnalise et exploite des food-trucks dans tout Israël et notamment certains qui stationnent à proximité des stations-services Yellow, de la chaîne Cafe Landwer et sur des sites tels que le zoo biblique de Jérusalem.
« Ce qui est génial, c’est que c’est un bien immobilier qui roule », dit Hakimi. « Un bien immobilier qui peut aussi être stationné. »
Il y a plusieurs food-trucks sur la colline sur laquelle Mashav s’est installé, avec un long bar en bois entouré de chaises hautes qui surplombent les collines de Jérusalem et des dizaines de tables de pique-nique, petites et grandes, pour y prendre un repas, ainsi qu’un interlocuteur dédié qui, chaque soir, aide à résoudre les problèmes de commande qui peuvent apparaître sur l’application Mashav.
Le projet est de rester actif pendant tout le mois de novembre et même au mois de décembre. Le complexe sera ouvert aussi pendant le déjeuner pendant la fête de Souccot, quand les familles partent de chez elles et qu’elles vont randonner, souvent en quête d’un repas facile à prendre et relativement peu cher sur la route.
C’est également relativement peu coûteux pour les restaurateurs, a déclaré Hakimi. Ses food trucks coûtent entre 120 000 shekels et 200 000 shekels pour un camion personnalisé.
Certains commerces recherchent un food-truck pour compléter leur offre, comme le Café Muskat de Netanya, un food-truck de style vintage stationné en permanence qui sert des sandwichs et des jus de fruits frais, du café et des Bouddha Bowls à l’extérieur de Muskat, un magasin d’ameublement situé dans un complexe de stations-service près de la gare de la ville.
L’entreprise auxiliaire profite de l’espace supplémentaire pour proposer des soirées de musique live, des menus spéciaux et une ambiance de restaurant.
« C’est une solution pour quelqu’un qui ne veut pas créer quelque chose de permanent. C’est immédiat », a déclaré Hakimi.
L’Auto’hel de Jérusalem – qui signifie food-truck en hébreu – qui a ouvert en juillet et août dans la spacieuse vallée de Hinnom, derrière la Cinémathèque, était l’un des plus grands complexes de food-trucks.
Chaque semaine, plusieurs restaurants locaux proposaient leur menu pour une période de trois jours dans l’un des food-trucks présents.
Les clients devaient télécharger une application, choisir ce qu’ils voulaient manger ou boire, puis se diriger vers le camion approprié dès qu’ils recevaient un SMS leur indiquant que la nourriture était prête.
C’est un travail difficile, cependant, pour les food-truckers temporaires qui ne sont pas habitués aux espaces restreints.
Certains restaurants se retrouvent bloqués, les files de clients serpentant autour du camion et attendant impatiemment leur repas.
« C’est vraiment intense », a déclaré le cuisinier de Tommy’s Burgers alors qu’il se dépêchait de remplir les dizaines de commandes de hamburgers et de frites par un chaud mardi soir d’août.
La cuisine est plus facile aux Mashav Food Trucks en raison du menu limité qui est répété chaque jour, a déclaré Elbaz.
« Ce qui est bien, ce sont les paramètres », explique Hakimi de Masaeat. « Si votre nourriture est bonne et votre emplacement est bon, et si vous êtes professionnel et pouvez offrir un bon service, vous avez une excellente alternative. »
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