« Les massacres à Gaza, c’est un fait de guerre qui incombe au Hamas » – Haïm Korsia
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, s'est exprimé suite à l'attaque terroriste à la Grande-Motte, sur l'antisémitisme en France et sur le conflit entre Israël et le Hamas
« L’antisémitisme d’ambiance est devenu un antisémitisme de faits. » Tels sont les mots choisis dans les colonnes du Parisien par Haïm Korsia, grand rabbin de France, appelé à réagir à l’attaque contre la synagogue de la Grande-Motte, le 24 août dernier.
Invité sur BFMTV lundi 26 août, Haïm Korsia a tenu à dénoncer le lien entre les événements au Proche-Orient et la montée de l’antisémitisme en France, qu’il accuse notamment la France insoumise d’entretenir.
« Les massacres à Gaza, c’est un fait de guerre qui incombe au Hamas, qui ne rend pas les otages, […] qui continue d’envoyer des missiles sur Israël, qui refuse toutes les propositions d’arrêt des combats », dit-il.
Il ajoute que « c’est un fait de guerre qu’aucun pays au monde ne mènerait comme le fait Israël […] Je n’ai absolument pas à rougir de ce qu’Israël fait dans la façon de mener les combats ».
Synagogue attaquée: Haïm Korsia, grand Rabbin de France, accuse La France insoumise "de désinhibition de l'antisémitisme" pic.twitter.com/3FoI0h6vzd
— BFMTV (@BFMTV) August 26, 2024
Interrogé sur la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahu, Haïm Korsia répond : « Je ne suis jamais mal à l’aise avec une politique qui consiste à défendre ses ressortissants. »
« Je comprends qu’on défende le droit des Palestiniens à exister, mais pas en tuant des Juifs, pas en brûlant des synagogues, pas en incitant les gens pour jouer sur les instincts les plus bas », martèle-t-il.
Rappelant le massacre du 7 octobre et ses près de 1 200 morts, pour la plupart civils, qu’il estime que tout le monde a « oubliés », Haïm Korsia explique : « Israël a l’obligation, je crois, de faire en sorte que ses citoyens ne risquent plus cela. »
« Tout le monde serait bien content qu’Israël finisse le boulot, et qu’on puisse construire une paix enfin au Moyen-Orient sans des gens qui ne veulent qu’une chose, en permanence : la destruction d’Israël », affirme-t-il.
« On y est aujourd’hui, à l’importation du conflit ? », l’interroge pour conclure la journaliste présente sur le plateau. « Oui, c’était clairement la politique de LFI pour jouer sur un vote communautariste », répond le grand rabbin.