Israël en guerre - Jour 57

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Les opérations à Gaza s’intensifient ; les proches des otages demandent à rencontrer Netanyahu

Pour l'armée, qui intensifie ses frappes aériennes et envoie des troupes dans Gaza, le retour des otages est un impératif national et les efforts visent à atteindre cet objectif

Graffiti appelant à la libération des Israéliens retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, dans la ville de Haïfa, au nord d'Israël, le 27 octobre 2023. (Crédit : Shir Torem/Flash90)
Graffiti appelant à la libération des Israéliens retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, dans la ville de Haïfa, au nord d'Israël, le 27 octobre 2023. (Crédit : Shir Torem/Flash90)

Les familles de certains des 229 otages confirmés détenus dans la bande de Gaza ont lancé un appel urgent samedi pour une rencontre avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et les autres membres du cabinet de guerre, craignant pour la sécurité de leurs proches alors que l’armée a mené une frappe massive sur les tunnels et les bunkers du Hamas dans la partie nord de l’enclave et que les forces terrestres sont entrées en action.

« Cette nuit a été la pire de toutes les nuits », indique le communiqué publié au nom des familles.

« Ce fut une nuit interminable, sur fond d’opération majeure de Tsahal dans la bande de Gaza, et d’incertitude totale quant au sort des personnes enlevées qui sont détenues dans la bande de Gaza et qui sont également soumises à des bombardements intensifs », précise le communiqué.

Lors de l’assaut sanglant contre Israël le 7 octobre, les terroristes palestiniens du Hamas ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et quelque 260 personnes lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également pris au moins 233 otages, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont traînés dans la bande de Gaza où ils sont toujours retenus captifs.

« L’anxiété, la frustration et surtout l’énorme colère que personne du cabinet de guerre n’ait pris la peine de rencontrer les familles des personnes enlevées pour leur expliquer une chose : si l’opération terrestre met en danger la sécurité des 229 otages dans la bande de Gaza », peut-on lire dans la déclaration.

« Les familles sont inquiètes du sort de leurs proches et attendent une explication. Chaque minute qui passe semble être une éternité. »

Des personnes manifestant pour réclamer la libération des Israéliens retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, dans la ville de Beer Sheva, au sud d’Israël, le 27 octobre 2023. (Crédit : Flash90)

Bien qu’il n’y ait pas eu de réponse immédiate de la part de Netanyahu ni d’autres politiciens, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que le sort des otages avait un rôle central dans les considérations militaires.

« Nous agissons en fonction des objectifs qui nous ont été fixés : le démantèlement du Hamas, la protection des frontières et un effort national pour le retour des otages », a déclaré Hagari à la presse samedi.

« Tous ces éléments font partie de notre jugement, de nos évaluations, de nos progrès et de notre prise de décision », a-t-il ajouté. « Nous prendrons les décisions opérationnelles les plus justes, avec ces objectifs comme boussole. »

« Ramener les otages chez eux est un effort national de la plus haute importance, et toutes nos activités, qu’elles soient opérationnelles ou de renseignement, visent à atteindre cet objectif », a-t-il ajouté.

Les avions de guerre israéliens ont bombardé le nord de Gaza dans la nuit de vendredi à samedi, frappant plus de 150 tunnels souterrains et bunkers du groupe terroriste du Hamas, tandis que des chars et d’autres forces entraient dans la bande de Gaza dans le cadre d’une incursion limitée, a déclaré l’armée.

Cette image tirée d’une séquence TV de l’AFP montre des flammes et de la fumée s’élevant au-dessus de la ville de Gaza lors d’une frappe israélienne le 27 octobre 2023. (Crédit : Yousef Hassouna/AFP)

Les otages qui ont été libérées ont décrit leur détention dans une dédale de tunnels et de pièces souterraines.

Les explosions des frappes aériennes continues ont illuminé le ciel de la ville de Gaza pendant des heures après la tombée de la nuit vendredi. Tsahal a déclaré qu’un certain nombre de terroristes du Hamas avaient été tués lors des frappes aériennes et de plusieurs affrontements avec les troupes à l’intérieur de la bande de Gaza.

Aucune victime israélienne n’est à déplorer. Les forces terrestres, notamment du Corps d’Infanterie, du Corps du Génie Militaire et des chars, sont restées à l’intérieur de Gaza samedi matin, opérant plus profondément dans le territoire contrôlé par le Hamas que lors des précédentes incursions limitées.

L’armée a déclaré qu’elle procéderait bientôt à des évaluations sur les prochaines étapes – en étendant les opérations terrestres, en interrompant le raid en cours ou en changeant de plan.

Jeudi, le groupe terroriste palestinien du Hamas a affirmé, sans vérification, que « près de 50 » des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza avaient été tués par des frappes aériennes israéliennes.

Il n’y a pas eu de vérification indépendante et Israël n’a pas réagi à de telles affirmations dans le passé. Le groupe terroriste fabrique fréquemment de telles déclarations et mène une guerre psychologique contre les familles des otages et la population en général.

Capture d’écran d’une vidéo diffusée par l’aile militaire du Hamas montrant des hommes armés avec les otages Yocheved Lifshitz, à gauche, et Nurit Cooper avant leur libération, le 23 octobre 2023. (Crédit : Capture d’écran)

Depuis le massacre du 7 octobre, le Hamas a libéré quatre otages, dont une mère et sa fille américano-israéliennes et deux femmes israéliennes âgées, dans le cadre d’un accord négocié par le Qatar, qui accueille à la fois une base militaire américaine et le bureau politique du Hamas.

Israël a démenti toutes informations sur un quelconque accord de libération des otages, affirmant qu’il s’agissait là encore d’un nouvel exemple de la guerre psychologique menée par le Hamas. Israël a publiquement insisté sur le fait que les otages devaient être libérés sans condition.

Jeudi, les familles des otages ont tenu une conférence de presse pour protester contre ce qu’elles considèrent comme l’inaction du gouvernement et le fait qu’il ne les ait pas informées des efforts déployés pour obtenir la libération de leurs proches.

Elles ont prévenu que leur patience était à bout.

Emanuel Fabian a contribué à cet article.

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