Les opérations de boycott des produits israéliens en France inquiètent
Une vidéo montrant le retrait de dattes soupçonnées d'être en provenance d'Israël a provoqué un certain émoi en France ; le BNVCA porte plainte

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux a provoqué un certain émoi en France au point que plusieurs médias se sont penchés sur le phénomène et qu’une plainte a été déposée. Cette vidéo montre un homme retirant des boîtes de dattes d’un stand « Ramadan » présent dans un magasin Carrefour de la ville de Chambourcy.
«Sur le stand “Ramadan”, c’est un affront aux clients musulmans ! », a protesté face caméra un militant anti-israélien, cité par le Figaro.
« Vendez des dattes algériennes et on consommera chez vous », déclare la personne qui filme, revendiquant une consommation « éthique », explique L’Express. « Hors de question alors qu’ils sont en train de fusiller des Palestiniens à Gaza » de « financer l’occupation israélienne » dit-il aux employés du magasin ».
« Ça fait des années qu’on est là, on a un mot à dire ! », argumente le « client ». « Il n’y a pas que la légalité, il y a aussi l’éthique », explique celui qui compare Israël à un « pays colonisateur ». Il souligne également le fait que la provenance de ces dattes n’est pas précisée sur l’étiquetage, comme le prévoir une loi adoptée par la France en 2016, qui stipule que « les denrées alimentaires en provenance des territoires occupés par Israël doivent porter un étiquetage reflétant cette origine ».
Autre opération à Lyon, cette fois, rapporte L’Express, citant un site militant pro-BDS.
« ‘A Lyon, des dattes exportées par Israël virées des rayons’ titrait le site europalestine le 2 juin », rapporte l’hebdomadaire.
Selon Le Figaro, des événements similaires se sont produits à l’Intermarché d’Itxassou (Pyrénées-Atlantiques) ou encore dans un supermarché Lidl de Drancy (Seine-Saint-Denis).
Le président du Crif, Francis Kalifat, a rappelé à L’Express que cette campagne enfreignait le loi française interdisant le boycott d’un pays étranger.
De son côté, le BNVCA a signalé qu’une « plainte serait déposée, non seulement contre les auteurs de ce délit, mais contre tous ceux qui, par leur silence et leur soumission, se sont pliés au diktat de cette police islamique ».