Les origines du nouvel antisémitisme toujours en débat
D’extrême-gauche, d’extrême-droite, ou principalement issu de l'islam radical, le nouvel antisémitisme est devenue la semaine dernière le nouveau curseur du débat médiatique
Suite à la publication d’un manifeste signés par 250 personnalités dans les colonnes du Parisien, le « nouvel antisémitisme » semble être devenu le nouveau curseur utilisé pour se positionner sur l’échiquier politique en France.
A contre-pied du manifeste selon lequel il existe « antisémitisme d’une partie de la gauche radicale qui a trouvé dans l’antisionisme l’alibi pour transformer les bourreaux des Juifs en victimes de la société », Philippe Poutou, ex-candidat à la présidentielle du Nouveau Parti Anticapitaliste a affirmé sur BFM TV que « l’antisémitisme est beaucoup plus présent à droite et à l’extrême droite que dans la gauche radicale ».
Un diagnostic peu aisé à établir mais auquel s’essaie le service de fact-checking de l’AFP.
« S’il y a un courant qui combat l’antisémitisme depuis toujours, c’est bien la gauche radicale » a également tonné l’ex-candidat du NPA.
« Sur le plateau de BFM TV, dimanche, la journaliste Apolline de Malherbe a par ailleurs évoqué un chiffre de 11 personnes juives tuées depuis 2006 en France à cause de leur confession » explique AFP/Factuel.
« Philippe Poutou a répondu confusément « Combien d’arabes (ont été) tués effectivement…? Il y a peut-être beaucoup plus que 20… sûrement même. » Cette affirmation, continue le service de fact-chekcing de l’AFP, ne semble pas reposer sur des sources solides. Le rapport annuel 2018 du Collectif Contre l’Islamophobie en France ne mentionne explicitement aucune personne tuée à cause de sa confession musulmane. »