Les pays arabes « réviseraient » leur stratégie sur le secret nucléaire israélien
Les pays abandonnent leur tentative annuelle pour une résolution à l’ONU visant à forcer la main à Israël sur cette question, citant le manque de preuve

Les membres arabes de l’Agence internationale pour l’énergie nucléaire des Nations unies (AIEA) s’abstiendront cette année d’essayer de faire pression sur Israël pour la transparence du nucléaire jusqu’à la révision de leur stratégie d’obtention de résultats, a annoncé mercredi l’agence Reuters.
L’ambassadeur de la Ligue Arabe à l’ONU, Wael Al Assad, a déclaré à Reuters que ce sera la première en trois ans qu’une résolution ne sera pas soumise à la conférence de l’AIEA, qui a lieu dans une semaine.
La dernière fois qu’une telle résolution a abouti était en 2009, mais elle n’a pas contraint les observateurs de l’ONU à examiner de plus près l’activité nucléaire d’Israël, a indiqué Reuters.
« Nous devons gérer cette affaire par une voie donnant plus de résultats, a déclaré Al Assad. Nous ne sommes pas intéressés par des résolutions dont les mécanismes ne sont pas mis en œuvre. »
« Nous devons chercher d’autre moyens et d’autres stratégies ; nous sommes actuellement dans un processus de révision [jusqu’à mars prochain] », a-t-il indiqué à Reuters. Il n’a pas précisé quels changements étaient évoqués.
Israël maintient une politique dite d’ambiguïté, ne confirmant ni n’infirmant publiquement l’existence d’un arsenal nucléaire.
Jeudi, l’ancien secrétaire d’Etat américain et général quatre étoiles Colin Powell a affirmé qu’Israël posséderait quelques 200 armes nucléaires, dans un e-mail ayant apparemment été divulgué par un pirate russe.