Les procureurs mettent fin aux poursuites engagées contre Zvika Fogel
Plus d’un an après avoir dit "Huwara encerclée et brûlée", le député du parti d’extrême-droite d'Otzma Yehudit a été informé de la fin de l’enquête à son encontre
Les procureurs du gouvernement ont déclaré jeudi avoir clos une enquête sur un député d’extrême-droite accusé d’incitation à la haine après avoir semblé soutenir des résidents d’implantations extrémistes qui avaient incendié des maisons et des véhicules palestiniens en Cisjordanie.
Le député Zvika Fogel (Otzma Yehudit) a été informé de cette évolution jeudi, plus d’un an après que la police a ouvert une enquête sur sa déclaration selon laquelle il souhaitait voir la communauté de « Huwara encerclée et brûlée ». Il avait fait cette déclaration après que des émeutiers s’étaient déchaînés dans la ville en réponse à l’assassinat de deux jeunes frères israéliens lors d’un attentat terroriste.
« C’est la seule façon d’avoir un effet dissuasif. Après un meurtre comme celui d’hier, nous avons besoin de villages brûlés lorsque Tsahal n’agit pas », avait alors déclaré Fogel à la radio Galey Israel, affirmant par la suite que ses propos avaient été « déformés » et qu’il demandait à l’armée d’agir, et non aux simples citoyens.
Fogel a réagi sur X. « Après quatorze mois d’une enquête inutile et sans fondement, ils ont mis un terme à l’enquête sur Huwara dont je faisais l’objet. L’enquête du 7 octobre, je ne la fermerai pas pour vous ! »
Le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale et chef d’Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, s’est réjoui de cette nouvelle, la qualifiant « d’enquête politique et de tentative de le prendre à la gorge et de le menacer ».
Alors que l’enquête sur Fogel est maintenant close, une enquête sur un autre député d’Otzma Yehudit, Almog Cohen, qui est accusé d’avoir eu recours à la violence contre un civil au cours de son service dans la police israélienne, est toujours ouverte.