Les USA approuveraient la vente à Israël d’Ospreys, capables d’atteindre l’Iran
En amont de la rencontre entre Obama et Netanyahu qui aura lieu la semaine prochaine, Israël termine sa « liste de courses » de matériel militaire américain souhaité dans le cadre du nouvel accord de sécurité. Rien ne laisse penser qu’Israël cherche à se procurer des bombes anti-bunker « MOP »
Israël aurait finalisé sa « liste de courses » de matériel militaire américain souhaité dans le cadre d’un nouvel accord à long terme pour l’aide de la défense américaine destinée à Israël afin de conserver son avantage qualitatif dans la région.
Sur cette liste, qui aurait reçu un accord de principe des Etats-Unis, figure une demande d’Israël pour des Ospreys V-22, des avions capables d’atteindre l’Iran et qu’Israël avait voulu en 2012 mais auxquels le pays avait finalement renoncé en raison de restrictions budgétaires dans l’optique d’une frappe contre le site d’enrichissement iranien de Fordo.
La nouvelle liste a été présentée lors de réunions entre de hauts fonctionnaires de la défense des deux pays avant la réunion prévue entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Barack Obama qui se tiendra à la Maison Blanche le 9 novembre prochain.
Le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon était à Washington la semaine dernière pour rencontrer son homologue Ashton Carter et évoquer le remplacement du mémo de sécurité par le nouveau. Le mémo actuellement en vigueur a fourni plus de 30 milliards de dollars d’aide militaire américaine pour dix ans et expirera en 2018.
Israël a déjà signé pour plus de 30 F-35, des avions de combat ayant de multiples rôles. Le pays pourrait finalement en vouloir 50 voire 75. Israël demande également une flotte d’avions F-15 qui intègrent des technologies de pointe développées en Israël et qui sont considérés comme le « cheval de trait » de l’armée de l’air israélienne.
Dimanche, le site d’actualité israélien Ynet a rapporté que les Etats-Unis ont déclaré avoir approuvé la demande d’Israël pour des Ospreys V-22. Les Ospreys sont des appareils qui décollent et atterrissent comme des hélicoptères mais qui volent avec leurs ailes fixes comme les avions et qui seraient capables d’atteindre l’Iran.
Selon un rapport publié dans le Wall Street Journal le mois dernier, Israël avait demandé aux Etats-Unis « du matériel militaire utile pour une frappe » contre l’Iran lors de l’été 2012. « En tête de liste se trouvaient les Ospreys V-22 ». Apparemment, le plan consistait à lâcher des commandos au-dessus de l’Iran pour attaquer l’usine d’enrichissement de Fordo.
« Les Ospreys n’ont pas besoin de pistes d’atterrissage, ce qui fait d’eux les avions parfaits pour lâcher des commandos derrière les lignes ennemies », a rapporté le Journal.
Toujours en 2012, selon le Journal, Israël avait sondé ses représentants pour obtenir le Massive Ordnance Penetrator (MOP), la super-bombe anti-bunker conçue pour pénétrer le sous-sol du site de Fordow.
Aucun rapport n’a affirmé qu’Israël a demandé le MOP cette fois-ci.
Selon une autre hiérarchie budgétaire, l’administration américaine doit être bien disposée pour assurer des fonds aux systèmes de défense de missile israéliens : maintenir et améliorer le Dôme de Fer ainsi que les systèmes Arrows et déployer la Fronde de David.
Cela permettra à Israël de contrer les menaces venant de ses voisins : Gaza, le Sud du Liban et la Syrie ainsi que l’Iran qui développe sans relâche ses systèmes de missiles balistiques. L’implication accrue de l’Iran et de la Russie de l’autre côté de la frontière Nord d’Israël présente de nouveaux défis sur lesquels Israël et les Etats-Unis partagent le même point de vue.
Lors du discours conjoint Carter-Yaalon la semaine dernière à Washington, Carter s’est engagé à améliorer « toute la gamme » de « notre relation de défense… des tunnels et des terroristes jusqu’au haut de gamme ».
Carter a également réaffirmé « l’engagement à toute épreuve » de Washington pour l’avantage qualitatif militaire israélien qu’il a qualifié de « pierre angulaire de notre stratégie au Moyen-Orient ».
« C’est une des relations les plus dignes de confiance que nous avons dans le monde et donc, quand nous découvrons quelque chose qui est essentiel pour nous deux, nous le partageons, et nous le faisons, de la guerre électronique au cyber à toutes sortes de… partage phénoménal du renseignement », a-t-il ajouté.
« Cette alliance est à double sens et nous apprécions ce que nous obtenons autant que ce que nous donnons. C’est une alliance qui nous rend plus forts nous aussi », a-t-il poursuivi.