L’état de santé de l’ex-otage Hanna Katzir préoccupant
La femme âgée est revenue de Gaza avec de graves problèmes cardiaques ; sa famille dit au gouvernement de privilégier le retour des otages avant la destruction du Hamas
Hanna Katzir, 77 ans, a été libérée le 24 novembre dernier dans le cadre d’une trêve, quelques jours après qu’une vidéo de propagande du Jihad islamique palestinien annonçait sa mort dans une frappe israélienne.
« Ma mère est dans un état grave. Sa santé s’est détériorée depuis sa captivité. Elle n’avait pas de problèmes cardiaques avant d’être kidnappée, mais aujourd’hui, elle souffre de graves problèmes cardiaques liés aux conditions difficiles de détention et aux privations de nourriture », a déclaré sa fille Carmit Palty Katzir à la radio militaire.
« Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma mère, nous avions prié pour pouvoir le fêter avec elle », a confié Palty Katzir. « Elle est revenue le cœur brisé et avec des problèmes cardiaques. »
Katzir a été kidnappée chez elle, à Nir Oz le 7 octobre, et son mari Avraham « Rami », âgé de 79 ans, a été assassiné.
Leur fils, Elad, lui aussi enlevé à son domicile de Nir Oz, est toujours otage à Gaza.
105 otages ont été libérés et ramenés en Israël durant la trêve de sept jours entre Israël et le Hamas, en échange de 240 prisonniers sécuritaires palestiniens, incarcérés pour atteinte à la sécurité de l’État.
Au cours du cessez-le-feu, 81 Israéliens, presque exclusivement des femmes et des enfants, 23 Thaïlandais et un Philippin ont été libérés de leur captivité dans la bande de Gaza. Auparavant, quatre otages avaient été libérées et une avait été secourue. Au moins trois corps de captifs ont également été retrouvés. Selon les estimations, il resterait 138 otages à Gaza, dont une vingtaine de femmes.
S’adressant à la Douzième chaîne mercredi matin, Palty-Katzir a souligné que la famille attendait du gouvernement qu’il « privilégie le sauvetage de vies humaines, avant la destruction du Hamas ».
Elle a expliqué qu’en dépit de l’insistance du gouvernement que les deux objectifs sont poursuivis simultanément, « dans la pratique, ils ne convergent pas vers la même finalité et seraient même contradictoires ».
« Il faut une trêve et un cessez-le-feu pour sauver les otages », a-t-elle ajouté. « Chaque personne qui peut être sauvée doit l’être et doit être ramenée, sans catégorie. »
Dans un appel supplémentaire au retour de tous les otages restants, la famille de Katzir a souligné que « notre mère est la preuve que chaque jour à Gaza est une menace pour la vie. Le temps des otages est compté. Nous savons dans quel état ils étaient lorsqu’ils ont été enlevés, mais il est impossible de savoir dans quel état ils reviendront. Les conditions de captivité ne sont pas des conditions dans lesquelles un être humain devrait vivre ».