Liban: Explosion sur une base terroriste palestinienne, Israël nie toute implication
L'explosion aurait fait 5 morts sur une base du FPLP-Commandement général dans la vallée de la Bekaa, près de la frontière syrienne
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Cinq membres d’une organisation terroriste palestinienne au Liban ont été tués dans une mystérieuse explosion imputée à Israël, mercredi matin, ont fait savoir les médias arabophones.
Les autorités israéliennes ont nié toute implication.
Selon les informations d’Al Jazeera et d’autres réseaux, l’explosion s’est produite sur une base appartenant au Front populaire de libération de la Palestine – Commandement général (FPLP-CG), près de la ville de Qousaya dans la vallée de la Bekaa, à l’est du Liban, près de la frontière avec la Syrie.
Le FPLP-CG aurait accusé Israël d’avoir mené cette frappe sur leur base.
Des images publiées sur les réseaux sociaux donnent à voir un cratère, un bâtiment et une voiture endommagés, semble-t-il suite à l’explosion.
Des responsables israéliens ont indiqué aux journalistes que l’armée israéliennes n’avait mené aucune frappe dans le secteur.
Par le passé, lorsqu’Israël a mené des frappes dans la vallée de la Bekaa, c’était dans le but de mettre un terme au transfert d’armes iraniennes à l’organisation terroriste du Hezbollah, via la Syrie.
L’armée israélienne aurait frappé une base du FPLP-CG dans la vallée de la Bekaa en 2019.
#عاجل – نفذ العدو الصهيوني فجر اليوم غارة جوية استهدفت أحد مواقع الجبهة الشعبية لتحرير فلسطين – القيادة العامة في #لبنان (قوسايا)، أسفرت عن وقوع خمسة شهداء وعدد من الجرحى إضافة لخسائر مادية. pic.twitter.com/VqtOKDrD1Y
— موقع النبطية (@Nabatiehorg) May 31, 2023
Le FPLP-CG – à ne pas confondre avec le Front populaire de libération de la Palestine, dont il s’est séparé en 1968 – est responsable d’un certain nombre d’attentats terroristes particulièrement meurtriers en Israël dans les années 1970 et 1980, comme celui qui a frappé un bus scolaire, dans le nord d’Israël, et tué neuf enfants et trois adultes.
Le FPLP-CG est entré dans la clandestinité à la fin des années 1980, travaillant avec l’organisation terroriste du Hezbollah basée au Liban, mais il est réapparu en 2011 avec le déclenchement de la guerre civile syrienne, aux côtés du dictateur syrien Bashar Assad.
Cette frappe présumée s’inscrit dans un contexte de tensions accrues et de menaces réciproques entre Israël et le Hezbollah libanais.
Lors d’une conférence en mai dernier, le chef du renseignement militaire de Tsahal, le major-général Aharon Haliva, a déclaré que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, était « sur le point de commettre une erreur susceptible de plonger la région dans une guerre de grande ampleur». Quelques jours plus tard, l’armée israélienne a largué des tracts dans le sud du Liban de manière à dissuader toute forme d’incursion à la frontière.
S’exprimant lors du « Jour de la libération » marquant le 23e anniversaire du retrait des forces militaires israéliennes du Sud-Liban, Nasrallah a déclaré que les autorités israéliennes devraient « être prudentes et s’abstenir de faire de mauvais calculs ». « Toute erreur pourrait faire exploser toute la région », a-t-il ajouté, répondant ainsi qux propos de Haliva.