Liberman dit aux Russes qu’Israël ne permettra pas à l’Iran de s’établir en Syrie
Le ministre de la Défense a rencontré son homologue russe, Sergueï Choïgou, quelques heures après une frappe israélienne sur une batterie anti-aérienne syrienne
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a dit lundi à son homologue russe, Sergueï Choïgou, qu’Israël prendrait des mesures militaires contre l’Iran et ses proxys s’ils tentaient de se positionner le long de la frontière israélienne en Syrie.
« Nous n’allons pas nous mêler des affaires internes de la Syrie mais nous ne permettrons pas à l’Iran et au Hezbollah de transformer le territoire syrien en base d’opération avancée contre Israël, a dit Liberman à Choïgou. Nous ne permettrons pas non plus le transfert d’armes sophistiquées par l’Iran en passant par la Syrie ou le Liban. »
La rencontre entre les deux ministres a eu lieu quelques heures après le bombardement par Israël d’une batterie de défense anti-aérienne syrienne de fabrication russe près de Damas, un geste susceptible d’irriter Moscou, l’un des soutiens majeurs du régime syrien. La Russie n’a pas répondu à la frappe, dont elle aurait été informée par Israël.
Liberman a dit à son homologue russe qu’Israël « agit avec responsabilité et détermination » en Syrie, pendant la première visite de Choïgou en Israël depuis sa prise de poste en 2012.
Après une rencontre entre les deux hommes, Liberman et Choïgou ont été rejoints par le chef d’état-major de l’armée israélienne, le directeur des renseignements militaires de l’armée, et le directeur du puissant bureau des affaires politico-sécuritaires du ministère de la Défense.