Liberté anticipée pour Ofer Maximov ?
L'ancien banquier avait été condamné pour son rôle dans un détournement de fonds de 250 millions de shekels avec sa sœur Etti Alon
Un ancien banquier à l’origine de l’une des plus grandes escroqueries bancaires de l’histoire d’Israël a bénéficié d’une libération anticipée jeudi, après avoir purgé 17 ans de sa peine de 18 ans.
La commission des libérations conditionnelles de l’Administration pénitentiaire israélienne a accordé à Ofer Maximov une libération anticipée, affirmant qu’il avait suffisamment démontré qu’il ne représentait pas un danger pour le public.
Les procureurs étaient opposés à la remise de la dernière année de la peine de Maximov pour son rôle dans le détournement d’un quart de milliard de shekels de l’ancienne Trade Bank, qu’il a commencé à purger en 2004.
Les procureurs ont jusqu’à cette semaine pour faire appel de la décision devant le tribunal de district. Si l’Etat décide de ne pas faire appel, Maximov sera libéré ce jeudi.
En 2016, Etti Alon, la sœur de Maximov, a été libérée de prison après avoir purgé 14 ans de sa peine de 17 ans pour avoir détourné des millions de dollars de la Trade Bank, où elle était une négociatrice principale en investissements.
Alon a avoué avoir volé l’argent des clients de la Trade Bank sur une période de cinq ans afin d’aider son frère à rembourser ses dettes de jeu de 100 millions de shekels (25 millions d’euros) envers divers groupes du crime organisé.
Non seulement les vols d’Alon ont entraîné la faillite de la banque, qui a coûté à l’État un demi-milliard de shekels en assurance-dépôts, mais les responsables disent que les énormes sommes d’argent impliquées ont redessiné la carte du crime organisé en Israël.
Selon la police, les millions de shekels circulaient entre les mains de divers usuriers, joueurs et patrons de crime du milieu, qui se disputaient pour savoir qui aurait la priorité sur Maximov pour recouvrer ses dettes. Le scandale a déclenché un certain nombre de guerres de gangs entre des organisations criminelles rivales qui ont duré des années.
Dans la foulée du scandale, la Banque d’Israël a remanié sa réglementation bancaire, introduit de nouveaux protocoles pour prévenir le blanchiment d’argent et exigé que les employés occupant des postes sensibles changent régulièrement de poste.