Lindsey Graham appelle Biden à confirmer que l’offre n’empêchera pas Israël de détruire le Hamas
Un proche conseiller de Netanyahu a déclaré, pour sa part, qu'il ne s'agit pas "d'un bon accord mais nous voulons profondément que nos otages soient libérés"
Le sénateur républicain Lindsey Graham a appelé le président Joe Biden à établir clairement si l’offre portant sur un cessez-le-feu et sur la libération des otages qui sont détenus à Gaza depuis le 7 octobre, une offre qu’il a présentée vendredi, empêchera Israël de détruire le Hamas.
« La défaite durable du Hamas – la disparition définitive de cette organisation terroriste barbare – n’est pas seulement dans l’intérêt de la région mais elle est aussi dans l’intérêt de l’Amérique », a-t-il écrit dans un post publié sur X.
Il a insisté sur le fait que Biden devait être « transparent sur le fait que cette proposition de cessez-le-feu n’empêchera pas Israël de continuer ses opérations militaires visant à détruire le Hamas et à garantir qu’il ne tiendra aucun rôle à l’avenir ».
« Je vous demande d’être clair, monsieur le président », a-t-il ajouté.
Dans une allocution à fort enjeu, vendredi, le président américain a présenté ce qui, a-t-il dit, était la proposition israélienne la plus récente portant sur un accord qui permettrait de remettre en liberté les otages et de terminer la guerre à Gaza. Il a appelé le Hamas à accepter cette offre.
Biden a fait part des détails des trois phases de ce plan de paix, mettant l’accent en particulier sur la première phase de la proposition, qui durerait six semaines et qui reste largement similaire au cadre qui avait été discuté lors des séries de négociation précédentes. De nouvelles conditions font toutefois leur apparition dans cette offre.
De son côté, un proche conseiller du Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait déclaré que, dans le cadre de cette proposition, « un grand nombre de détails devront être examinés. »
« Un grand nombre de détails devront être examinés – avec notamment le fait qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu permanent avant que tous nos objectifs soient atteints », a commenté Ophir Falk auprès du journal britannique Sunday Times.
Il aurait aussi indiqué que l’allocution faite par Biden avait été « un discours politique, pour une raison ou une autre ».
Selon le journal, Falk a souligné que si Israël acceptait le principe de la proposition, « ce n’est pas un bon accord mais nous voulons profondément que nos otages soient libérés et qu’ils le soient tous ».
Faisant écho à une déclaration antérieure de Netanyahu, il a ajouté que les conditions posées par Israël pour la fin de la guerre à Gaza – une guerre qui avait été déclenchée par le massacre du 7 octobre – « n’ont pas changé – c’est la libération des otages et la destruction du Hamas en tant qu’organisation terroriste génocidaire ».