L’Iran intègre le groupe des BRICS
Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud accueilliront en janvier 5 autres membres : l'Argentine, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis
L’adhésion jeudi de l’Iran aux BRICS, le bloc des pays émergents réunissant jusqu’ici Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, est un « succès stratégique pour la politique étrangère » de ce pays, s’est félicité un haut responsable iranien.
« L’adhésion permanente au groupe des économies émergentes mondiales constitue un évènement historique et un succès stratégique pour la politique étrangère de la République islamique », a écrit sur X (ex-Twitter) le conseiller politique du président Ebrahim Raïssi, Mohamed Jamshidi.
Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), réunis en sommet à Johannesburg, vont accueillir dès janvier six nouveaux membres, a annoncé jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
L’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis rejoignent le groupe des pays émergents qui veut gagner en influence dans le monde.
« L’adhésion prendra effet à compter du 1er janvier 2024 », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d’une conférence de presse conjointe des dirigeants des cinq nations qui composent actuellement le bloc.
« Avec ce sommet, les BRICS entament un nouveau chapitre », s’est-il félicité.
La veille, Pretoria avait annoncé que tous les pays membres s’étaient accordés sur le principe d’une expansion. Une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt.
Selon les dirigeants du « club des cinq », qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42 % de la population du globe, cet engouement montre l’influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale.
Ces dernières années, Téhéran s’est tourné vers des organisations sans membres occidentaux, dans l’objectif de briser son isolement et de revitaliser une économie fragilisée par les sanctions occidentales.
La République islamique a ainsi rejoint l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), une entité régionale établie en 2001 et comptant parmi ses membres fondateurs la Chine et la Russie.
Parallèlement, Téhéran a renforcé ses liens avec la Chine et la Russie dans le cadre d’une stratégie orientée vers l’Est, alors que les relations avec les pays occidentaux demeurent tendues, malgré discussions indirectes engagées avec Washington.