L’Iran « enquête » sur le navire « lié à Israël » saisi dans le Golfe
Nasser Kanani a expliqué que l'Iran avait saisi le navire car "il avait violé la réglementation maritime internationale" sans répondre correctement aux questions des autorités iraniennes"
Le porte-conteneurs saisi ce weekend dans le Golfe par l’Iran, qui l’accuse d’être « lié à Israël », se trouve « dans les eaux territoriales iraniennes » afin que soient « menées les enquêtes nécessaires », a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Les autorités iraniennes n’avaient pas donné d’information depuis la prise de contrôle samedi du porte-conteneurs MSC Aries par les forces spéciales maritimes du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), dans le détroit d’Ormuz.
« Le navire a été conduit vers les eaux territoriales iraniennes », a déclaré Nasser Kanani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, devant la presse.
Il n’a pas communiqué d’informations sur le sort des vingt-cinq membres d’équipage, dont des Indiens et un Russe.
Video purportedly from the IRGC boarding of the Israeli-linked MSC ARIES container ship in the Strait of Hormuz. pic.twitter.com/UXOS2EuxKU
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) April 13, 2024
Le porte-parole a expliqué que l’Iran avait saisi le navire car « il avait violé la réglementation maritime internationale » et « n’avait pas répondu de manière adéquate aux questions des autorités iraniennes ».
« Il est certain que ce navire appartient au régime sioniste [Israël] », a affirmé Kanani, en référence à Israël, l’ennemi juré de la République islamique.
L’agence de presse iranienne IRNA a déclaré qu’une unité des forces spéciales de la marine du CGRI avait mené l’attaque contre le navire, le MSC Aries, un porte-conteneurs battant pavillon portugais et associé à la société Zodiac Maritime, basée à Londres. Zodiac Maritime fait partie du groupe Zodiac du milliardaire israélien Eyal Ofer.
La saisie du navire est intervenue quelques heures avant l’attaque lancée par l’Iran avec des drones et des missiles contre Israël.
Cet arraisonnement a été dénoncé comme « un acte de piraterie » par les États-Unis, qui ont appelé « l’Iran à libérer immédiatement ce navire battant pavillon portugais et sous propriété britannique, et son équipage, composé d’Indiens, de Philippins, de Pakistanais, de Russes et d’Estoniens ».