L’Iran invite des journalistes occidentaux à visiter la prison d’Evin après les frappes israéliennes
Endommageant grandement le lieu de détention de triste mémoire, l'attaque aurait aussi fait 71 morts, selon le régime des mollahs

L’Iran a récemment invité des journalistes occidentaux à visiter la tristement célèbre prison d’Evin. Plusieurs médias ont diffusé samedi des images de l’intérieur de ses murs après qu’elle a été la cible d’une frappe israélienne au cours de la guerre de douze jours qui a eu lieu le mois dernier.
La prison d’Evin, située à Téhéran, est la plus célèbre prison de la république islamique. Elle y détient ses prisonniers politiques et un certain nombre de ressortissants étrangers.
C’est un complexe secret et lourdement fortifié, réputé pour ses violations faites aux droits de l’homme. Alors qu’il est rare que l’Iran fasse entrer des journalistes occidentaux dans la prison, Téhéran a pris la décision de le faire pour « montrer les dégâts qui ont été causés », selon le régime, par les frappes israéliennes.
Les images capturées par Sky News ont montré les dommages qui ont été essuyés par l’hôpital de la prison, dont les fenêtres ont été soufflées. Les équipements ont été recouverts de débris et des fils électriques dénudés pendent dorénavant du plafond.
Sky News has witnessed the scale of the destruction caused by Israeli airstrikes at a notorious prison in Iran.
International affairs editor @DominicWaghorn is one of the few journalists to gain access to Evin prison in Tehran.
Eyewitness report ➡️ https://t.co/Oa925w3Rlh
— Sky News (@SkyNews) July 4, 2025
Sky News a aussi montré l’extérieur de ce qui, selon Téhéran, était auparavant le centre des visiteurs, fortement endommagé, et la chaîne a noté qu’il y avait plusieurs autres bâtiments ayant essuyé de lourds dégâts à proximité de la cour, mais que les journalistes n’avaient pas eu l’autorisation de filmer ce secteur.
NBC News, qui a également envoyé un correspondant visiter la prison, a diffusé des images brèves de l’un des bâtiments administratifs endommagés.
Par ailleurs, le Washington Post a estimé, sur la base de son analyse d’images satellite haute résolution de la prison d’Evin, que les frappes israéliennes avaient détruit ou endommagé 17 bâtiments au sein de ce complexe pénitentiaire tentaculaire.
Citant des analystes d’images, le Post a indiqué que l’emplacement des bâtiments endommagés révélait qu’Israël avait effectué entre quatre et six frappes individuelles, qui semblaient viser les portes d’entrée et s’attaquer au personnel de la prison, en son centre.
En outre, selon le Post, environ 24 hectares de terrain entourant le complexe ont été brûlés dans des incendies déclenchés par les frappes.
Selon l’Iran, ces frappes auraient tué au moins 71 personnes, dont des membres du personnel, des soldats, des membres de familles en visite et des personnes vivant à proximité.
Parmi les victimes figuraient des membres du personnel administratif de la prison, des soldats, des prisonniers, des proches venus leur rendre visite mais aussi des habitants vivant à proximité de l’établissement.