300 réservistes de cyber-unités ne se porteront pas volontaires pour le service
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Quelque 300 réservistes des unités de cyber-défense ont publié une lettre indiquant qu’ils ne se présenteraient pas au service de réserve volontaire, après que la Knesset a approuvé la première lecture d’un projet de loi visant à empêcher les tribunaux d’utiliser l’outil judiciaire de la notion juridique du « caractère raisonnable » pour les décisions gouvernementale.
« Le gouvernement Netanyahu a prouvé aujourd’hui qu’il était déterminé à écraser l’État d’Israël. L’adoption de la loi visant à annuler la clause du caractère raisonnable est la première étape de la transformation de l’État d’Israël en un État corrompu, sombre et faible », peut-on lire dans la lettre.
Les réservistes préviennent que « les capacités informatiques sensibles et susceptibles d’être utilisées à mauvais escient ne doivent pas être confiées à un gouvernement criminel qui sape les fondements de la démocratie ».
« La confiance dans la capacité du gouvernement à diriger des activités informatiques offensives a été profondément ébranlée. Il s’agit d’un danger clair et immédiat », indique la lettre.
« C’est pourquoi nous, les 300 signataires, nous nous soustrayons immédiatement à notre service de réserve volontaire. Nous ne développerons pas de capacités pour un régime criminel et nous ne participerons pas à la formation de la future génération de cyber-soldats », ajoutent-ils.
Contrairement à la plupart des réservistes qui sont appelés à servir sur ordre officiel de Tsahal, les pilotes et autres membres des forces spéciales se présentent plus fréquemment et de manière volontaire, souvent en dehors des situations d’urgence, en raison de la nature de leur poste.
L’armée a déclaré qu’elle prendrait des mesures disciplinaires à l’encontre des soldats qui refuseraient de se présenter au travail lorsqu’on le leur ordonnerait, mais elle a souligné qu’aucune mesure ne serait prise à l’encontre des réservistes qui, à ce stade, ne font que menacer de ne pas se présenter au travail.